La communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre (CAHB), propriétaire de la cité U Jean Zay d'Antony, a adopté vendredi dernier un projet de restructuration de la résidence prévoyant, à terme, la démolition d'au moins 800 chambres sur 2.100.

Les délégués majoritaires des sept villes de la CAHB, dont la ville d'Antony fait partie, viennent d'autoriser le dépôt d'un permis de démolir pour le bâtiment le plus important de la résidence de la cité U Jean Zay d'Antony (548 chambres), déjà évacué cet été par le Crous de Versailles.
De plus, un projet de protocole entre le conseil général des Hauts-de-Seine, la CAHB et le Crous a également été adopté à une large majorité. Ce dernier prévoit la réhabilitation d'un bâtiment de 311 logements à l'échéance 2009-2010 et, pour l'échéance 2011-2013, les démolitions des bâtiments G et H, soit 271 logements, ainsi que des réhabilitations partielles dans trois autres bâtiments.

 

Cette restructuration va de pair avec l'engagement pris par le conseil général des Hauts-de-Seine, présidé par Patrick Devedjian, de construire 3.000 logements étudiants dans le département d'ici à 2013, avec un objectif affiché de six logements construits pour cinq détruits.

 

Mais plus d'une centaine d'étudiants, la plupart du syndicat étudiant Unef, et qui s'étaient déjà exprimés en juin pour sauver leur résidence universitaire, ont manifesté toute la soirée devant le bâtiment où se tenait la séance, au Plessis-Robinson, pour rappeler que l'Ile-de-France est «l'une des régions les plus sinistrées» pour le logement étudiant. Parallèlement, le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, demandait «l'arrêt de la procédure en cours», trouvant «profondément choquant de voir des chambres détruites en Ile-de-France» au moment «où les besoins de logement pour les étudiants se chiffrent par plusieurs dizaines de milliers».

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