Avant les travaux du futur restaurant de l'Union centrale des arts décoratifs, dont il signera l'aménagement, l'architecte-designer Christian Biecher investit la galerie d'actualité du musée des arts décoratifs à travers une exposition consacrée à son travail qui se tient jusqu'au 28 avril.

Des prototypes aux objets édités, du matériaux à l'image architecturale, l'exposition réalisée en co-production avec le salon Maison et Objet qui l'a élu créateur de l'année, révèlera la démarche de ce créateur dont la particularité est de concevoir le mobilier et l'espace qui l'accueille.

En effet, Christian Biecher est à la fois architecte et designer. Il a lentement construit sa propre expression de la modernité, auprès d'Henri Ciriani et Bernard Tschumi. Le premier dirige son mémoire de fin d'études à l'Ecole d'architecture de Paris-Belleville, dont il sort diplômé en 1988 (dplg). Il assiste le second de 1985 à 1992 sur différents projets dont le chantier du Parc de la Villette.

A cela s'ajoute son expérience d'enseignant menée aux Etats-Unis de 1989 à 1997, à Columbia University, au sein du New York Paris Program. Il acquiert ainsi une formation solide, à la fois théorique et technique, qui débouche au début des années 90, sur des projets d'urbanisme, d'architecture, d'aménagement intérieur. On retient parmi eux : le café du Passage de Retz (Paris, 1997), l'hôpital Charlon de Hénin Beaumont dans le Pas-de-Calais (1999), où il construit clinique, cuisine, buanderie, ateliers... sur une surface de 6000 m2, la boutique Lucien Pellat-Finet (Paris, 1999), le restaurant Korova (Paris, 2000) ou encore la scénographie des expositions Marc Chagall, les années russes 1917- 1921 (1995) et Felix Gonzales-Torres (1997), au musée d'art moderne de la Ville de Paris.

A ce travail d'architecte s'ajoute la création de nombreux meubles et objets comme le vase en cristal Trois-Roses pour Baccarat, la ligne de luminaires Koro pour le verrier vénitien De Majo ou encore l'armoire Trans (Edition Neotu) dont la structure est enveloppée par une feuille de polypropylène translucide est pourvue d'ouvertures souples et agréables au toucher.

Touche à tout, il expérimente tour à tour le bois - stratifié ou plaqué - le plastique, le verre, le cuir, le métal ou l'ardoise... et joue des couleurs qu'il leur imprime. Il sait également mélanger la rigidité de la ligne droite au tracé aléatoire de la courbe " si la ligne droite représente l'espace, la courbe, elle évoque assurément le corps humain " dit-il.

Christian Biecher, before
Union centrale des arts décoratifs
107-111 rue de Rivoli - 75001 Paris

www.ucad.fr

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