Désormais, ce n'est plus à partir de 25 fibres par litre d'air qu'une opération de désamiantage est obligatoire dans les immeubles anciens. Un décret paru au paru au Journal Officiel le 13 septembre a placé le seuil de dangerosité à 5 fibres par litre.


Ce texte renforce le décret précédent du 7 février 1996 qui rendait le
désamiantage obligatoire à partir d'un niveau détecté de 25 fibres par litre. Il s'applique, comme précédemment, aux parties communes des immeubles d'habitation, aux immeubles de bureaux et aux établissements publics ou privés recevant du public construits avant le 1er juillet 1997.

La détection de l'amiante et les travaux de dépollution, si nécessaires, ne seront plus limités à l'amiante friable (enduits muraux, gaines de tuyaux, parois métalliques par exemple) comme c'était le cas jusqu'à maintenant. Ils incluront désormais les usages non friables de ce minéral (toitures, joints, dalles de sol en plastique par exemple).

Enfin le décret prévoit que le diagnostic devra avoir été achevé au plus tard le 31 décembre 2003 pour les immeubles de grande hauteur et le 31 décembre 2005 pour les autres. Les travaux pour un éventuel désamiantage devront démarrer dans un délai d'un an et être achevés en deux ans.

Rappelons que l'utilisation d'amiante dans la construction est interdite depuis le 1er juillet 1997. Ce minéral de structure fibreuse a été utilisé pendant des siècles comme matériau de construction, notamment pour accroître la résistance d'autres matériaux et protéger les bâtiments contre les incendies.

Aujourd'hui, le constat est dramatique. Si l'on en croit les estimations officielles, environ 2.000 Français ayant passé leur vie professionnelle dans la construction ou l'entretien de matériaux amiantés risquent de mourir chaque année de pathologies liées à l'amiante dans les 20
prochaines années. En pénétrant par inhalation dans l'organisme, les fibres d'amiante sont la cause de nombreux cancers du poumon.

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