DIAPORAMA. Le photographe, Stéphane Hébert, a passé au crible trois cités utopiques, trois villes atypiques construites par trois grands noms de l'architecture : Chandigarh par Le Corbusier, Brasilia par Oscar Niemeyer et La Grande Motte par Jean Balladur. A l'occasion d'une exposition à Paris, il revient sur la poésie de ces villes.

Des tours élancées, des voitures volantes, des humanoïdes, lorsque l'on parle de cités utopiques, l'imaginaire fonctionne à plein régime. Si ces scénarios relèvent de la science-fiction, des villes créées de toutes pièces ont pourtant bien vu le jour ces dernières années. C'est le cas de Chandigarh en Inde imaginée par le Corbusier, de Brasilia par Niemeyer au Brésil et de la Grande Motte par Jean Balladur dans le sud de la France.

 

Ces trois villes font actuellement l'objet d'une exposition sur la Péniche parisienne aménagée par Le Corbusier dans le 13ème arrondissement. Les visiteurs pourront découvrir 30 photographies prises par Stéphane Herbert dans cet endroit insolite où le béton est roi. Chaque cliché prend place dans des niches et des éléments rappelant les trois cités ornent le parcours : du mobilier urbain tout droit venu de la Grande Motte, des briques rappelant les constructions de Chandigarh et une reproduction d'un panneau de signalisation de Brasilia. A cela s'ajoutent une vidéo expérimentale et des créations sonores. Mais ce seront surtout les photos qui dépayseront le visiteur : de la Grande pyramide de la Grande Motte à la main ouverte de Chandigarh en passant par les coupoles inversées du congrès et du Sénat de Brasilia, l'objectif de Stéphane Hébert a voyagé un peu partout.

 

Des villes décriées, mais appréciées

 

Pourtant, ces villes n'ont pas toujours fait l'unanimité : "Elles ont été fortement décriées pendant longtemps, mais aujourd'hui, elles révèlent leur maturité. Les gens y vivent bien. Ces villes vivent par l'architecture et les espaces laissés à la promenade et aux espaces verts", explique la commissaire de l'exposition, Carole Lenfant. Un sentiment que Stéphane Hébert traduit à travers ses images, lui, qui erre à pied ou à vélo afin de capter le bon moment, celui où le bâtiment sera accaparé par un habitant, un enfant, un groupe : "L'humain est essentiel surtout lorsque l'on traite de la ville, confie le photographe. Cela permet de donner une échelle au bâti, et de montrer des espaces habités tout en jouant sur des effets d'ombre et de lumière". Trouver l'ombre et la lumière, un objectif pour le photographe qui parvient ainsi à révéler la part humaine de ces cités.

 

Exposition gratuite : Urban Utopias, du 1er au 31 octobre. Du mercredi au dimanche de 14h à 20h. Péniche Le Corbusier, 50 quai Austerlitz à Paris.

 

Découvrez en pages suivantes des photos des ces cités utopiques

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Brasilia

Brasilia
EXPOSITION : Symbole démocratique, la plateforme aux coupoles inversées du Congrès et du Sénat est accessible à tous. © Stéphane Hébert / Globe Vision
EXPOSITION : Symbole démocratique, la plateforme aux coupoles inversées du Congrès et du Sénat est accessible à tous.

La Grande Motte

La Grande Motte
La Grande Motte © Stéphane Hébert / Globe Vision
EXPOSITION : Surgis des sables : un port, une cité, une skyline...

Chandigarh

Chandigarh
Chandigarh © Stéphane Hébert / Globe Vision
EXPOSITION : Détente sous le portique du Palais de l'assemblée.