En achetant son concurrent britannique RMC Group, le mexicain Cemex, déjà numéro trois mondial, se rapproche du leader mondial des matériaux de construction, le groupe Lafarge.

En mettant la main sur RMC, ses 51 sites de production de ciment et 1.475 sites de béton, le cimentier mexicain Cemex bétonne sa position en Europe, le britannique étant bien implanté en Grande-Bretagne, France et Allemagne.
Cette nouvelle entité, qui pèsera 15 milliards de dollars, sera l'un des premiers groupes mondiaux de matériaux de construction au coude à coude avec Holcim et derrière le français Lafarge.

L’acquisition s’est effectuée pour 4,1 milliards de dollars en numéraire et la reprise de la dette, valorisant RMC à 5,8 milliards de dollars.
Cemex propose aux actionnaires de RMC (ex-Ready Made Concrete) 855 pence par action en numéraire, soit une prime de 39% par rapport au prix moyen de l'action sur les 30 derniers jours et de 43% sur le prix de clôture de l'action vendredi soir, ont précisé les deux groupes dans un communiqué.
L'offre, qui a reçu le soutien "irrévocable" de la direction de RMC, doit être approuvée par 75% des actionnaires. Cemex espère avoir bouclé l'acquisition avant la fin de l'année.

"L'acquisition de RMC est une opportunité stratégique très intéressante pour Cemex", a indiqué Lorenzo H. Zabrano, PDG de Cemex.
Elle permet notamment au cimentier mexicain d'asseoir sa position sur des marchés émergents à fort potentiel de croissance, notamment en Europe de l'Est, et de se renforcer dans les pays développés, a ajouté le PDG, cité dans le communiqué.

Cemex était jusqu'à présent essentiellement présent au Mexique et sur le continent américain avec des activités aux Etats-Unis et Venezuela : le groupe s'était développé en Europe au début des années 90 avec le rachat de deux groupes espagnols.

Le groupe Mexicain entend réaliser des synergies de 200 millions de dollars par an d'ici 2007, et estime que l'opération aura un impact positif sur sa trésorerie et son résultat par action dès la première année. Le groupe, dont le siège est actuellement à Mexico, a laissé entendre qu'il pourrait réorganiser sa structure après l'achat de RMC.

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