Dans un rapport de plus de 1.000 pages intitulé «Relevé de constatations provisoires» de 1998 à 2003 et révélé lundi par Le Figaro, la Cour des comptes accable les oeuvres sociales d'EDF-GDF.

Le Figaro, qui affirme que «la CGT règne sans partage depuis la fin de la guerre» sur cette «institution historique» du CE, «forte d'une cagnotte de 400 millions d'euros alimentée par 1% des recettes de gaz et d'électricité en France», assure que plusieurs de ses gestionnaires pourraient se retrouver «sur les bancs d'un tribunal» pour le «financement indirect de la Fête de l'Humanité, soutien aux mouvements des intermittents du spectacle, subventions déguisées aux syndicats de l'énergie...».

Concernant la gestion par le CE de «quelque 150 restaurants d'entreprises et cantines qui servent plus de six millions de repas par an», «les magistrats ont constaté que le coût moyen du repas était de 12 euros quand les grandes centrales de restauration évaluent le leur à six euros seulement», indique Le Figaro.

Egalement, dans les centres de vacances, qui représentent «plus de 40% des dépenses» du CE «et moins de 14% des rentrées», selon le quotidien, «les magistrats ont débusqué de nombreuses irrégularités, comme la confusion de comptes bancaires nominatifs». La gestion des effectifs, soit «plus de quatre mille personnes dont 1.052 sont mises à disposition par EDF et GDF», est «particulièrement imprécise», avec «des dossiers qualifiés de lacunaires», toujours selon le quotidien, qui ne publie pas le texte du rapport confidentiel.

Le quotidien assure que le CE est sous le coup d'une enquête judiciaire «toujours en cours» depuis février 2004 pour «abus de biens sociaux» au tribunal financier de Paris.

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