Alors que le gouvernement n'a pas jugé indispensable de nommer un secrétaire d'Etat au Logement aux côtés de Gilles de Robien, les organisations professionnelles du BTP commencent à faire entendre leurs revendications. C'est ainsi que la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) encourage la nouvelle équipe gouvernementale à adopter "une vraie politique du logement, préoccupation permanente et prioritaire des Français".

En rappelant que le scrutin législatif a clairement montré que les français souhaitaient être gouvernés au plus près de leurs préoccupations quotidienne et que le logement était le premier poste de dépenses des ménages depuis 15 ans, la Capeb espère que le nouveau gouvernement " saura tenir compte de ces deux réalités sociales et économiques ".

L'organisation professionnelle des artisans invite donc le gouvernement " à conduire une politique du logement durable et réaliste ". Trois principes sont mis en avant par la Capeb :
- la neutralité des investissements, entre valeurs mobilières et immobilières, afin de développer d'une part l'accession à la propriété et d'autre part l'offre locative,
- la neutralité de traitement entre le logement neuf et le logement existant,
- et ces incitations durables en faveur de l'entretien du parc immobilier.

Ainsi, afin de soutenir la demande, la Capeb attend " très concrètement " du nouveau ministre de l'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer qu'il défende en priorité la pérennisation de la TVA à 5,5% sur les travaux d'entretien amélioration du logement, une mesure "à l'origine de la création de 55.000 emplois".

Les artisans du bâtiment réclament également une hausse du budget de l'ANAH (Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat), organisme accordant des subventions aux propriétaires qui exécutent des travaux d'amélioration en matière de sécurité, salubrité, économies d'énergie ou isolation acoustique. L'ANAH, fonctionne grâce à des fonds publics (460 millions d'euros), budget quasi-stable d'une année sur l'autre.

Enfin, ils demandent aussi la mise en oeuvre "effective" des critères définissant la notion de "logement décent" ainsi que "l'élargissement du carnet de santé du bâti, à ce jour réservé aux seules parties communes des copropriétés".


Pour l'UPA, le temps de la concertation est arrivé

De son côté, l'Union Professionnelle Artisanale (UPA) à laquelle appartient la Capeb, invite le nouveau gouvernement à engager des réformes en faveur des petites entreprises. " Comme l'ensemble de la "France d'en bas", les artisans et les chefs de petites entreprises considèrent que leurs préoccupations sont insuffisamment prises en compte " indique l'UPA dont les représentants rappelleront les priorités de l'artisanat lors d'un entretien le 20 juin avec le ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon.

Au sujet des 35 heures, l'UPA considère que la loi doit être modifiée " afin de permettre aux accords négociés par les branches professionnelles, fixant les assouplissements indispensables à chaque type d'activité, d'entrer en vigueur ".

actionclactionfp