Les ministres des Affaires sociales de l'Union Européenne ont dégagé un accord sur un projet de directive européenne renforçant la protection des travailleurs contre les risques liés à l'amiante pendant le travail.

Ce texte, qui actualise une législation datant de 1983, adapte les mesures de protection en vigueur, notamment par une interdiction générale de la production et de la transformation de l'amiante.

L'accent est également mis sur un renforcement de la prévention pour les travailleurs exposés à l'amiante lors de travaux de maintenance et de démolition de bâtiments ou lors des activités de désamiantage.

Selon des indications de la Commission européenne, à la fin 1998, l'ensemble des pays de l'Union Européenne avaient déjà adopté des mesures d'interdiction de mise sur le marché et d'utilisation de l'amiante, avec des dérogations pour certaines utilisations. D'autre part, l'extraction d'amiante a disparu dans l'Union avec la fermeture récente de la dernière mine encore en activité en Grèce.

Un rapport parlementaire publié en mars faisait ressortir que les travailleurs exposés à l'amiante dans les années 80 avaient un risque 10 fois plus important d'être atteints d'un cancer pulmonaire que le reste de la population, et un risque 20 fois plus grand de développer un mésothéliome. Ce rapport faisait état d'une étude médicale publiée britannique publiée en 1997 et estimant à 500.000 le nombre de décès liés à l'amiante dans les 35 prochaines années en Europe occidentale.

Le texte doit encore maintenant être examiné en deuxième lecture au Parlement européen, puis à nouveau au Conseil des ministres, et son adoption définitive est envisagée en 2003.

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