Le groupe français de construction, dont les contrats avec le Turkménistan s'élèvent à plusieurs centaines de millions de dollars, aurait été dénigré par l'autoritaire président turkmène Saparmourat Niazov, selon les médias d'Achkhabad.

Recevant mercredi au palais présidentiel Aldo Carbonaro, un responsable de Bouygues Construction, le Turkmenbachi (guide de tous les Turkmènes) lui a reproché de n'avoir pas présenté dans les délais impartis les estimations de coût pour la construction d'une usine de marbre et de granit, d'un Centre national d'édition et de nouveaux bâtiments de l'Université d'Etat Magtymguly, a rapporté l'agence officielle turkmène TDH.

Le président a aussi estimé que le groupe français avait négligé les normes de qualité. La coupole dorée de la Mosquée de la Spiritualité construite à Kiptchak, le village natal du président, est déjà ternie alors qu'elle a été inaugurée il y a à peine six mois, s'est plaint le Turkmenbachi.
M. Niazov, dont les propos sont cités indirectement par les agences turkmènes, a annoncé qu'une commission spéciale allait être créée pour vérifier la qualité des réalisations commandées par l'Etat. Le président lui-même prendra la tête de cet organisme.
Enfin, le Turkmenbachi a demandé à Bouygues d'accélérer le rythme de travail sur les chantiers tels que ceux du ministère du Commerce et de la Coopération avec les consommateurs, l'Académie de la sécurité nationale et des gardes frontières, la Salle des Expositions temporaires, le Théâtre académique Mollanepes, un funiculaire et d'autres encore.
Selon l'agence TDH, les responsables de Bouygues ont assuré le président turkmène qu'ils acceptaient ses critiques et qu'ils feraient de leur mieux pour éliminer "mêmes les moindres écarts" par rapport aux critères de qualité qui forment le fondement de la coopération ultérieure entre la compagnie et le Turkménistan.
Le groupe Bouygues, contacté par l'AFP s'est refusé à tout commentaire.

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