Valéry Giscard d'Estaing, président de la commission chargée de réfléchir à l'avenir de cet historique bâtiment, a suggéré au ministère du Budget de mettre fin à l'appel à projets afin d'étudier d'autres options.

Après maints rebondissements dans l'affaire de l'Hôtel de la Marine, le ministère du Budget a mis fin à l'appel à projets à la demande de Valéry Giscard d'Estaing, président de la commission chargée de réfléchir à l'avenir de ce bâtiment situé place de la Concorde à Paris.

 

Selon Valéry Giscard d'Estaing, mettre fin à cet appel à projets permettra «de pouvoir auditionner d'éventuels candidats sans risque juridique d'interférence avec la procédure en cours», a indiqué le ministère. «Jusqu'à présent, nous nous étions interdit d'auditionner des ex-candidats» à la reprise de l'Hôtel de la Marine, a indiqué un membre de la Commission qui a reçu jeudi l'homme d'affaires Alexandre Allard, venu défendre son projet controversé accompagné de son conseiller, l'ancien ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, et de l'architecte Jean Nouvel.

 

Ce projet avait suscité un vif émoi chez les militaires, les défenseurs du patrimoine et des historiens comme Pierre Nora. Afin de désamorcer la polémique, Nicolas Sarkozy avait annoncé en janvier la création d'une commission indépendante sur le devenir de l'Hôtel de la Marine. Cet ancien Garde-meuble de Louis XV, un hôtel particulier du XVIIIe siècle, entièrement classé, est actuellement occupé par l'Etat-major de la Marine qui doit le quitter fin 2014 pour rejoindre Balard dans le XVe arrondissement. Un appel à projets «en vue de l'occupation, la mise en valeur et l'exploitation» de l'Hôtel de la Marine avait dont été lancé le 27 novembre par le ministère du Budget, avec comme idée de départ celle de conclure un bail de très longue durée (60 à 80 ans) avec des groupes privés chargés de l'exploiter.

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