A l'occasion de la réunion organisée ce mercredi par Hervé Novelli, secrétaire d'Etat aux PME, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Didier Ridoret, va renouveler le vœu d'exclure le Bâtiment du champ d'application de l'auto-entrepreneur. Un point de vue que partage la Capeb. Explications.

Lors de la réunion organisée ce mercredi par Hervé Novelli, secrétaire d'Etat aux PME, la FFB par l'intermédiaire de son président Didier Ridoret va demander d'exclure le Bâtiment du champ d'application de l'auto-entrepreneur. En effet, ce nouveau dispositif, effectif depuis le 1er janvier, permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour augmenter ses revenus, avec des démarches simplifiées.

 

Dans un communiqué, la FFB revient sur les failles du dispositif dont la «distorsion de concurrence en matière de charges sociales et fiscales» que représente le statut d'auto-entrepreneur. L'organisme dénonce également «la perturbation des relations sociales au sein de l'entreprise, à laquelle se rajoutent des risques pour l'ensemble des salariés lorsque l'un d'eux aura utilisé les temps de repos et de récupération pour son activité d'auto-entrepreneur». La FFB souligne aussi «la dévalorisation des filières de formation. Le régime de l'auto-entrepreneur proposant au premier venu de s'installer dans le Bâtiment au moment même où le Grenelle de l'environnement impose à la Profession un renforcement de sa qualification».

 

«Les artisans assimilés à de simples bricoleurs»
En outre, la Fédération évoque «la dégradation de l'image du secteur, le statut de l'auto-entrepreneur assimilant les artisans à de simples bricoleurs». Et ce point de vue est largement partagé par la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), qui lors de son assemblée générale le 17 avril avait interpellé le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, lui réclamant d'être l'avocat des artisans du bâtiment «auprès de [ses] collègues du gouvernement» à propos du statut de l'auto-entrepreneur. Le président de la Capeb, Jean Lardin, avait même qualifié le dispositif de «pur produit de la schizophrénie politique» créant, selon lui, «les conditions d'une concurrence déloyale» !

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