Dans le cadre de l’examen du projet de loi Borloo sur le logement, l’abbé Pierre est venu mardi à l’Assemblée nationale exprimer sa colère face aux différentes tentatives de réduction des quotas de logements sociaux .

L'abbé Pierre en a appelé à Jacques Chirac pour «faire pression» sur les députés pour qu'aucun «ne s'abaisse à cette indignité de faire diminuer» la loi SRU.

«Si je suis venu, c'est que sans aucun doute, et ce n'est pas exagéré d'employer ce mot, se trouve mis en question l'honneur de la France (...) L'honneur, c'est quand le fort s'applique à aider le moins fort, à aider le faible», a-t-il sermonné à son arrivée au Palais-Bourbon peu avant 17h. La raison de sa colère: des amendements déposés par des députés UMP pour assouplir l'article 55 de la loi SRU de décembre 2000, qui impose 20% de logements sociaux aux communes de plus de 3.500 habitants.

Poursuite des travaux mercredi
Plusieurs amendements relatifs à la loi SRU ont été déplacés de l'article 5 à l'article 8 du projet de loi Borloo sur le logement, reportant leur examen à mercredi 25 janvier. Ainsi, l'amendement visant à intégrer les «maison à 100.000 euros» dans le calcul des 20% de logements sociaux fixé dans l'article 55 de la loi SRU, déposé par le député UMP Yves Jégo, a été déplacé dans le volet «mixité de l'habitat», a annoncé mardi soir la présidence de séance. C'est le cas aussi pour l'amendement de la commission des Finances destiné à appliquer le quota des 20% de logements sociaux à l'échelle de la communauté d'agglomération et non plus à l'échelle communale, initialement inscrit après l'article 5.

Le quota des logements sociaux constitue depuis le début des travaux de l'assemblée, commencés la semaine dernière, l'essentiel des désaccords entre la gauche et la droite.

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