Le groupe sidérurgique Ascométal, qui emploie 1.900 salariés, a été placé vendredi 7 mars en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre, avec une période d'observation de six mois. Le groupe dunkerquois est désormais en quête de repreneur.

Un nouveau coup dur pour la sidérurgie française. Moins d'une semaine après le dépôt de bilan du sidérurgiste dunkerquois Ascométal, les juges du tribunal de commerce de Nanterre ont décidé, vendredi 7 mars, de placer l'entreprise en redressement judiciaire. La société qui emploie 1.900 salariés dispose désormais de six mois pour trouver un repreneur.

 

Dures négociations entre l'actionnaire et les banques créancières
En effet, le sort de cette entreprise sidérurgique française était depuis plusieurs semaines suspendu à de dures négociations entre son actionnaire, le fonds américain Apollo, et les principales banques créancières - Morgan Stanley et Bank of America -, qui n'ont pas abouti. Ces dernières ont prêté 360 millions d'euros à Apollo, lors du rachat en 2011.

 

Apollo et les banques ont négocié, en effet, depuis des semaines un accord financier. Il y a encore quelques jours, un accord semblait proche, rapporte le journal Les Echos. Le fonds d'investissement était prêt à apporter 50 millions d'euros à condition que les banques renoncent à leurs créances. L'Etat s'était engagé sur une aide de 40 millions d'euros, en plus de donner son accord à la cession des barrages d'Ascometal, ce qui aurait rapporté 50 millions d'euros supplémentaires.

 

Le Gouvernement se veut rassurant
Par ailleurs, le fonds de retournement Anchorage, qui avait lancé une proposition de rachat mi-décembre, serait d'après, Les Echos, à entreprendre une nouvelle offre sur la majeure partie des actifs, à l'exception de l'usine du Cheylas.

 

De son côté, le ministère du Redressement productif, qui suit de très près ce dossier, s'est voulu immédiatement rassurant en expliquant qu'"une telle décision ne fragilise pas l'entreprise". Et de préciser : "Ce redressement judiciaire permet à Ascometal de ne plus être soumis aux décisions de son actionnaire ni aux contraintes exercées par les banques."

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