Le géant de l'acier, ArcelorMittal, mise sur le «départ volontaire» de 1.400 salariés dans les secteurs non productifs en France, et ce dès le début 2009, a annoncé lundi à l'AFP son directeur général France, Daniel Soury-Lavergne. Les syndicats ont immédiatement dénoncé ce programme le jugeant «inacceptable» et «très violent».

«J'ai annoncé (...) un plan de départs volontaires avec un objectif de 1.400 personnes au début de l'année 2009 et il n'y aura pas de licenciements secs», c'est en ces termes que le directeur général France d'ArcelorMittal, Daniel Soury-Lavergne, a expliqué à l'AFP son programme de restructuration.
Ce dispositif toucherait les «fonctions corporate, administratives et support-achats, commercial, gestion». En France, près de 6.000 personnes accomplissent ce genre de missions sur les 28.000 salariés que compte le groupe. Les syndicats ont immédiatement réagi : «C'est très violent, 1.400 salariés, c'est énorme et, sur un mois, c'est incroyable», a déclaré à l'AFP Michel Tosi, secrétaire de la section CFDT (majoritaire) d'ArcelorMittal de Fos-sur-Mer.

 

Des mesures «coups de poing»
Depuis un mois, ArcelorMittal annonce de nombreuses mesures pour faire face à la crise. Au total, le groupe envisage de supprimer 9.000 postes dont 6.000 en Europe. A cela s'ajoute l'annonce de la diminution de 35% de sa production mondiale au quatrième trimestre 2008. En France, la baisse devrait atteindre 30 et 50% dans les usines produisant de l'inox. Enfin, le 30 octobre dernier, le géant de l'acier a indiqué que plusieurs sites sidérurgiques allaient mettre à l'arrêt une partie de leurs hauts-fourneaux pendant au moins un mois, en raison de la crise économique et de la baisse des commandes. Ainsi, depuis la mi-novembre et jusqu'à fin janvier, le site de Fos-sur-Mer, qui emploie 3.400 personnes, va arrêter un haut-fourneau sur deux. Celui de Florange (Moselle), qui compte 3.300 salariés, fera de même dès début décembre et jusqu'au 6 janvier.

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