Le député-maire d'Issy-les-Moulineaux devait être désigné, mercredi, Président du conseil de surveillance de l'établissement public Société du Grand Paris (SGP), non sans susciter critiques et autres polémiques.

L'arrivée probable d'André Santini au poste de président du conseil de surveillance de l'instance chargée du Grand Paris, provoque bien des remous dans la classe politique. Ainsi, l'opposition dénonce un « copinage » et une « mascarade jouée d'avance ». Parti grand favori face à l'autre candidat, le président communiste du conseil général du Val-de-Marne, Christian Favier, André Santini est également taxé de profiter des « dérives du systèmes Sarkozy ».

 

Un récent décret, à l'origine de la création de la SGP, stipule que « le conseil de surveillance élit un président ainsi qu'un vice-président parmi ses membres âgés de moins de 70 ans au jour de cette élection ». Agé de bientôt 70 ans, l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique - qui a quitté son poste en juin 2009 après sa mise en examen pour détournement de fonds publics dans sa ville d'Issy - vient donc de bénéficier d'une dérogation à la limite d'âge de 65 ans fixée par la loi de 1984 pour la fonction public et le secteur public.

 

Le conseil de surveillance de la SGP est composé de 11 représentants de l'Etat, du président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), et des présidents des conseils généraux des huit départements de la région, dont Bertrand Delanoë, maire de Paris (PS). André Santini y siégait par décret en tant que maire d'une commune de la région. Dans un communiqué commun publié mercredi, à quelques heures de la nomination, les présidents des conseils généraux d'IDF avaient dénoncé de « petits arrangements entre amis ». D'aucuns ont en mémoire une certaine affaire de l'Epad...

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