RECONVERSION. Située en plein centre-ville de Compiègne, l'ancienne maison d'arrêt va faire l'objet d'un projet d'immobilier résidentiel. Elle a été mise aux enchères, mais c'est l'Etat, propriétaire, qui décidera de l'acquéreur final.

L'ancienne maison d'arrêt de Compiègne, mise aux enchères le 23 septembre, cinq ans après sa fermeture, a suscité l'intérêt de nombreux candidats qui ont enchéri 62 fois pour un montant maximum de 1,53 millions d'euros.

 

Ce vaste bâtiment de 4.250 m2 a vu partir ses derniers détenus fin 2015 vers un nouveau centre pénitentiaire près de Beauvais. Situé à quelques centaines de mètres du château de Compiègne, en plein centre-ville, le site a suscité de nombreuses marques d'intérêt. Une cinquantaine de personnes sont venues le visiter, selon Stéphane Régula, responsable du service des Domaines de l'Oise et correspondant départemental de la politique immobilière de l'Etat.

 

L'Etat reste maître du choix de l'acquéreur

 

"Ce n'est pas une vente aux enchères traditionnelle, on n'est pas tenu de vendre à celui qui fait l'offre la plus élevée financièrement", précise le responsable départemental des Domaines. Chaque candidat a ainsi déposé un dossier exposant son projet, et l'examen des différentes offres devrait "prendre quelques jours".

 

Le prix de départ - 527.000 euros - ou "premier pas d'enchères", avait été choisi "pour attirer un certain nombre d'investisseurs". L'enchère la plus élevée a finalement dépassé le million et demi d'euros. Pour vendre ce bien, l'Etat a choisi la société Agora Store, spécialisée dans la vente aux enchères en ligne de biens immobiliers appartenant à des collectivités ou entreprises. Pour la plateforme, une telle vente d'une ancienne maison d'arrêt est "inédite".

 

Le projet sera forcément résidentiel

 

L'Etat dispose "d'assez peu d'informations sur l'historique du bâtiment. On sait que sa construction doit dater d'environ 1867", a précisé Stéphane Régula. En fonction du projet, le bâtiment pourra être démoli ou réhabilité. Seuls les murs d'enceinte et le portail doivent être conservés. "C'est forcément pour faire de l'immobilier résidentiel avec une densité raisonnable, ce sont les exigences de l'urbanisme qui s'appliquent à cette partie de Compiègne", a ajouté Stéphane Régula.

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