JUSTICE. Après l'annonce d'un non-lieu dans l'affaire Eternit, des associations représentant les victimes de l'amiante annoncent faire appel.

Le 11 juillet, les magistrats du pôle judiciaire de santé publique ont rendu une ordonnance de non-lieu dans le dossier pénal des usines d'amiante-ciment Eternit. Mais "l'Association nationale des victimes de l'amiante (Andeva) et les associations régionales concernées par les dossiers Eternit ont fait immédiatement appel de cette ordonnance", comme le précise un communiqué de presse daté du 16 juillet 2019.

 

Les magistrats avaient estimé qu'il était impossible de "dater" l'intoxication des travailleurs à l'amiante. Argument qui ne convainc pas l'Andeva. "L'amiante est un cancérogène sans seuil d'innocuité dont les effets toxiques sont à l'œuvre dès les premières expositions. Ces effets ne résultent pas d'un événement ponctuel, mais d'un processus d'accumulation des fibres inhalées tout au long de la période d'exposition. C'est cette période qui doit être prise en compte", assurent-ils.

 

Là où la justice a estimé qu'Eternit avait pris toutes les mesures possibles pour limiter l'empoussièrement à l'amiante sur site, les victimes regrettent quant à elles d'avoir ignoré "les innombrables témoignages des salariés qui suffoquaient dans ces ateliers saturés de poussières d'amiante, alors que dès avant 1977, la réglementation imposait des systèmes d'aspiration dans les locaux de travail et des protections individuelles...".

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