CONJONCTURE. L'immobilier d'entreprise se porte bien depuis le début de l'année 2018. Les données publiées par Immostat ce vendredi 6 juillet 2018 montrent une hausse des investissements et des demandes en Île-de-France.

Le premier semestre 2018 a été bon pour l'immobilier d'entreprise en Île-de-France. Immostat, groupement d'intérêt économique qui réunit les quatre principaux conseillers en immobilier d'entreprise (BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et Cushman & Wakefield) a publié, ce vendredi 6 juillet 2018, les chiffres de l'immobilier d'entreprise sur la période.

 

Au premier semestre 2018, ce sont ainsi 9,1 Mrds € qui ont été investis en immobilier d'entreprise, soit une hausse de 69 % par rapport à la même période en 2017. Sur le seul dernier trimestre, (avril-mai-juin) le montant des investissements à plus que doublé par rapport à 2017 (+ 106 %), pour s'élever à 6,1 Mrds €. Tous types confondus, le prix moyen du m² de bureau à l'achat est de 6.460 €. "On a un deuxième trimestre extrêmement dynamique qui a été porté par les grandes transactions de plus de 100 millions d'euros. L'appétit est là", commente à l'AFP, Virginie Houzé, directrice des études au cabinet Jones Lang LaSalle (JLL).

 

Les entrepôts souffrent à l'échelle nationale

 

 

Toujours en Île-de-France, la demande placée de bureaux s'élève à 1.332.100 m² au premier semestre, soit une hausse de 27 % par rapport aux six premiers mois de 2017. Suivant cette dynamique, l'offre immédiate est en baisse de 12 % (3.055.000 m²) par rapport à son niveau il y a un an. Sur le dernier trimestre, les loyers faciaux sont en hausse, leur montant par an est de 369 €/m² hors taxes (+ 3 %) pour les biens de seconde main et de 383 €/an hors taxes (+ 6 %) pour les biens neufs ou restructurés. Selon les détails donnés par CBRE, les investisseurs étrangers représentent près de la moitié du marché des transactions en région parisienne. "Après la crise chacun était rentré chez soi, ils sont revenus, ils sont présents. Après, ils sont confrontés à des investisseurs français très puissants qui ont envie d'acheter", explique Virginie Houzé.

 

En revanche, le marché des entrepôts est le point noir de ce fructueux début d'année. En Île-de-France (avec l'Oise), la demande placée d'entrepôts de plus de 5.000 m² est en baisse de 55 % au premier semestre (248.000 m²). Ce n'est guère mieux à l'échelle nationale. La demande de biens de plus de 10.000 m² s'élève à seulement 1.106.200 m², soit une chute de 27 % par rapport au premier semestre 2017.

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