Pour atteindre l’objectif du Grenelle de l’Environnement de diviser la consommation énergétique du parc résidentiel par plus de 4 en 40 ans, la Capeb estime qu’il va falloir débourser 600 milliards d’euros, soit en moyenne 15.000 à 20.000 euros par foyer. Explications.

Les Présidents des groupes de travail, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, présentent ce jeudi les propositions des groupes de travail du «Grenelle Environnement» et lancent l’étape de consultation des publics.

Le bâtiment : secteur le plus énergivore
Le bâtiment étant à l’origine de 46% de la consommation d’énergie finale, il a fait l’objet d’une attention particulière des groupes de travail du Grenelle. Sur 31,3 millions de logements, les 2/3 datent d’avant 1975. L’objectif affiché est de diviser la consommation énergétique de ces logements par plus de 4, pour atteindre 50 kWh ep/m2.an d’ici 2050, contre 250 kWh ep/m2.an aujourd’hui. «Pour mener à bien cette «révolution», le rôle de prescripteur des petites entreprises artisanales est unanimement reconnu. Les artisans sont en effet les premiers conseillers des particuliers dans le choix des travaux, et assurent 78 % du marché de la rénovation chaque année en France», commente la Capeb dans un communiqué

Les artisans acteurs du changement
Pour atteindre l’objectif du Grenelle, la Capeb estime à 352.000 le nombre d’entreprises artisanales du bâtiments qui doivent être mobilisées. Et cela représentera un coût total de 600 milliards d’euros sur 40 ans, ce qui signifie qu’en l’absence de source de financement extérieure, les foyers français résidant dans l’ancien vont devoir débourser entre 15 et 20.000 euros, selon la Confédération.

Objectif ambitieux mais pas insurmontable
Pour Jean Lardin, président de la Capeb, «les objectifs du Grenelle sont très ambitieux mais pas insurmontables à condition de soutenir, à la fois, la demande des particuliers, la recherche des industriels et la formation des professionnels». Selon lui, «il est essentiel que les mesures d'accompagnement, en particulier destinées à soutenir la demande des particuliers, soient cohérentes et à la hauteur des objectifs retenus. Par ailleurs, je mets en garde ceux qui, au sein du Grenelle de l’environnement, veulent être encore et toujours plus ambitieux par rapport aux propositions du Rapport Pelletier : restons cohérents et pragmatiques, sans quoi nous allons créer un simple effet d’affichage et un décrochage du marché».

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