Daniel Mudd, pdg de l’organisme américain de refinancement hypothécaire Fannie Mae, a estimé que la baisse moyenne des prix de l'immobilier aux Etats-Unis devrait être plus importante en 2008 qu'elle ne l'a été en 2007. Il a toutefois voulu rassurer son auditoire en parlant de «santé à long terme».

Lors d’une allocution tenue dans le cadre d'une conférence organisée à New York par Citigroup, Daniel Mudd a estimé que la baisse moyenne des prix de l'immobilier devrait être plus importante en 2008 qu’en 2007. Il a précisé que «cette baisse ne serait pas également répartie géographiquement» et que «le Middle West supérieur, la Floride et la Californie allaient continuer de souffrir».

Le pdg a notamment estimé que la baisse du principal taux directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait «permettre à plus d'emprunteurs de se refinancer à taux fixe à un niveau moins élevé». Néanmoins, il a souligné que compte tenu du resserrement des conditions de crédit, le volume disponible pour les opérations de refinancement demeure incertain.

«Santé à long terme»
Dans son allocution, Daniel Mudd a précisé que «la plupart des tendances qui ont émergé durant l’été 2007 ont repris de l’élan au quatrième trimestre, et alors qu’apparaissent de petits signes de stabilisation, le marché reste variable et imprévisible, et ce serait stupide de dire qu’on a touché le fond».

Le pdg de Fannie Mae a tout de même voulu apporter une touche positive à son discours. Il a ainsi déclaré que «même si nous traversons ce que nous voyons comme le déclin immobilier le plus sévère de notre temps, je reste convaincu de la santé à long terme et de la croissance du marché immobilier en Amérique».

Enfin, Daniel Mudd a ajouté : «nous voyons aussi les premiers signes d’une vague de refinancement. Avec des taux allant de 5,5 à 5,75 %, une proportion importante du marché peut être refinancée en des termes qui aideront à sécuriser plus d’emprunteurs à taux-variables, permettant ainsi d’abréger l’effet ‘gueule de bois’».

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