La ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin, a indiqué dans un entretien publié mercredi par Le Parisien vouloir apporter de la clarté dans la gouvernance du 1% Logement. Renonçant à la suppression de ce dispositif utile à la politique du logement en France, elle s'est dite favorable à «l'instauration d'un contrôle parlementaire» de celui-ci.

Après avoir annoncé «une grande loi sur le logement» pour le printemps prochain, la ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin, a indiqué dans un entretien accordé au Parisien vouloir apporter de la clarté dans la gouvernance du 1% Logement.

Se déclarant contre la suppression pure et simple du dispositif, la ministre a annoncé qu'elle aborderait la question de son évolution lors de la présentation «à la fin du mois au conseil des ministres d'un projet de loi sur le logement», rappelant que le 1% «représente un budget de 4 milliards d'euros par an qui viennent compléter le budget du logement».

Défendant sur le fond l'utilité de ce dispositif, la ministre a rappelé que «le 1% finance actuellement un certain nombre d'actions, dont le plan national de rénovation urbaine, le financement du logement social mais aussi l'accession populaire à la propriété, avec la maison à 15? par jour».

Vers l'instauration d'un contrôle parlementaire ?
«Je pense qu'il faut amener de la clarté dans la gouvernance du 1%. Il faut réexaminer l'emploi des fonds, regarder de près quelle est leur destination. Ce qui semble aujourd'hui un peu obscur», a-t-elle souligné dans cette interview publiée mercredi dans le Parisien, ajoutant qu'on «ne peut pas laisser les choses en l'état».

Par ailleurs, la ministre s'est déclarée favorable «à l'instauration d'un contrôle parlementaire». Au sujet de l'organisation paritaire qui régit le 1%, entre patronat et syndicats, la ministre a expliqué «qu'il faut certainement en simplifier le fonctionnement», précisant que «ce qui m'intéresse davantage, c'est de savoir où va cet argent, comment il est utilisé».

«La parité n'existe pas», Jean-Luc Berho, vice-président de l'UESL
Le vice-président de l'Union d'économie sociale du logement (UESL), qui fédère le 1% Logement, Jean-Luc Berho, a reconnu mercredi des «faiblesses de gouvernance» dans ce système d'aide au logement des salariés du secteur privé. Celui-ci a affirmé qu'un éventuel «contrôle parlementaire» du 1% Logement lui «paraissait une bonne démarche». Selon lui, «la parité n'existe pas» au sein des organismes qui collectent le 1% et qui sont regroupés au sein de l'UESL, car «le patronat représente deux-tiers des membres des instances dirigeantes et les salariés un tiers».

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