Selon Alan Greenspan, président de la réserve fédérale américaine (Fed), un dégonflement de l’immobilier aux Etats-Unis aurait des conséquences sur les dépenses de consommation, premier moteur de la croissance américaine.

«Si le boom immobilier finissait par ralentir, comme nous le prévoyons depuis longtemps, même si rien de prouve que cela va prochainement arriver, cela commencerait à avoir un certain effet sur les dépenses de consommation», a déclaré Alan Greenspan, jeudi, devant le Congrès.

Depuis ces dernières années, les Etats-Unis développent des prêts hypothécaires permettant de dégager d'importantes liquidités par le biais des refinancements. Or, toujours selon Alan Greenspan, «une proportion étonnamment élevée des dépenses de consommation sont financées» par ce biais.
Et d’ajouter : «Au cas où les ventes immobilières commenceraient à baisser, ce qui arriverait sans doute dans le cas d'un dégonflement des marchés connaissant des bouillonnements, cela aurait sans doute des conséquences sur les dépenses des consommateurs dans ces régions. (…)Cela aurait évidemment aussi des conséquences au niveau national».
Le président de la banque centrale avait précédemment répété dans son allocution ses mises en garde sur le marché immobilier, en s'inquiétant de la «ferveur spéculative» apparue dans certaines régions. «Il semble qu'il y ait, au minimum, des signes de bouillonnement sur certains marchés locaux où les prix semblent avoir grimpé à des niveaux insoutenables», a-t-il estimé.

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