La Commission européenne a autorisé vendredi la reprise partielle du groupe de BTP allemand en faillite Walter Bau par l'Autrichien Strabag. Parallèlement, elle a renvoyé à l'autorité de concurrence allemande l'examen des répercussions de l'opération sur le marché régional hambourgeois du mélange d'asphalte.

«L'opération ne soulève pas de problèmes du point de vue de la concurrence, bien que Strabag et Walter Bau comptent toutes deux parmi les entreprises de construction les plus importantes en Allemagne», selon Bruxelles.

En effet, explique l'exécutif européen dans un communiqué, «Strabag ne reprend qu'une petite partie des commandes de Walter Bau dans le secteur du bâtiment. Les parts de marché cumulées des parties dans les secteurs du bâtiment, de la construction de routes et autres travaux de génie civil restent nettement inférieures à 20%»
Pour ce qui est de l'Autriche, «Strabag est certes la plus grosse entreprise de construction, mais les activités que Walter Bau exerce dans ce pays ont toutefois une importance secondaire, de sorte que leur cession ne modifiera que légèrement les parts de marché de Strabag».

Flash-back : le 1er février, Walter Bau, numéro trois du secteur en Allemagne, a déposé le bilan faute d'avoir pu trouver un accord avec ses banques créancières sur un renflouement financier.
Quinze jours plus tard, Strabag a annoncé qu'elle allait acquérir la société nouvellement créée Dywidag Holding dans laquelle sont regroupées quatre filiales de Walter Bau, parmi lesquelles ses activités en Autriche et dans d'autres pays, ainsi que de construction de routes.
Ces activités représentent un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros et 4.100 salariés, sur les 9.000 employés par le groupe.

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