Au Brésil, six cimentiers ont été jugés coupables d'entente illicite sur les prix pratiqués depuis 20 ans. Résultat : l'organisme brésilien de lutte contre le monopole (Cade) leur a attribué de lourdes amendes. Détails.

Ce n'est pas une première… Les cimentiers sont régulièrement pointés du doigt pour entente illicite. Après la Pologne en décembre 2009, c'est au Brésil que six entreprises cimentières ont été épinglées pour entente illicite sur les prix.

 

Au total, l'organisme brésilien de lutte contre le monopole (Cade) leur a données une amende de 1,02 milliard d'euros, soit la plus lourde pénalité jamais donnée au Brésil. Dans le détail, Votorantim Cimentos a obtenu une amende de 500.000 euros, Itabira Agro Industrial, 161 millions d'euros, Cia de Cimentos Itambé, 28 millions d'euros et Intercement Brasil (ex Camargo Correa), 78 millions d'euros, la portugaise Cimpor Cimentos, 96 millions d'euros et la suissesse Holcim 164 millions d'euros.

 

Le Cade a également réclamé aux entreprises de céder des actifs "pour rompre leur entente sur les prix". En outre, les six sociétés ne sont désormais plus autorisées à collaborer ensemble dans le secteur du ciment, et à ouvrir de nouvelles usines au Brésil jusqu'en 2019. Autre sanction : elles ne pourront plus obtenir de prêts auprès des organismes publics comme la Banque nationale de développement économique et social (BNDES) et devront diminuer leur capacité de production de béton sur les principaux marchés de 20% ainsi qu'éliminer toutes les participations croisées.

 

En réaction, Votorantim Cimentos, considéré comme le leader du groupe, prévoit de faire "appel de la décision injustifiée, sans base sur les faits et sans base légale", a-t-elle annoncé dans un bref communiqué envoyé jeudi dernier à l'AFP.

 

A noter que trois associations liées aux cimentiers, dont le syndicat national de l'industrie du ciment, et six entrepreneurs ont également eu des amendes.

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