Lors d'une conférence du COP 15 ce mardi, une étude présentée par Siemens dévoile le classement des 30 villes vertes d'Europe. Cet index analyse leurs réalisations et leurs objectifs en matière d'environnement et de protection climatique selon huit critères. Si Copenhague arrive en tête, la capitale française se place en 10e position, et le Grand Paris serait un de ses axes de développement. Détails.

L'European Green City Index vient de rendre son classement des 30 villes vertes d'Europe. Toutes catégories confondues, Copenhague arrive en haut du Top 30, suivie par ses cousines suédoise et norvégienne, Stockholm et Oslo. L'Autriche et sa capitale Vienne se place à la 4e place, devant Amsterdam, Zurich, Helsinki, Berlin, Bruxelles et Paris. Cette étude présentée mardi au Sommet de Copenhague par le groupe Siemens, évalue 30 villes selon huit catégories : émissions de Co2, énergie, bâtiments, transports, eau, qualité de l'air, traitement des déchets et utilisation des sols, politique environnementale.

Les enjeux du Grand Paris

La ville hôte du sommet sur le Climat obtient un score de 87.31 points sur 100, tandis que Paris et sa 10e place totalise 73.21 points, en deuxième position seulement après Berlin dans le groupe des grandes villes. Siemens indique que « les performances environnementales de la capitale [française, ndlr] sont particulièrement remarquables en matière d'émissions de Co2, de bâtiments, de qualité de l'eau et de politique environnementale. En revanche, Paris obtient des scores plus en retrait dans les domaines de l'énergie et du transport, deux problématiques auxquels les pouvoirs publics ont déjà prévu de répondre dans le cadre du Grand Paris ». Le groupe commanditaire de cette étude entend ainsi se positionner comme « un partenaire de premier rang pour accompagner les villes dans leurs projets de développement durable », notamment avec des solutions de métro automatique, de diagnostic d'efficacité énergétique pour les bâtiments ou encore via son expérience dans le secteur des énergies renouvelables.

 

En outre, l'étude montre que les 30 villes étudiées, qui comptent au total près de 75 millions d'habitants, « affichent presque toutes des émissions de Co2 par habitant inférieures à la moyenne européenne », comme le souligne le responsable de la publication de l'étude. Ainsi, Oslo, n°1 de la catégorie « Co2 » émet seulement 2.5 tonnes de Co2 par habitant et par an, contre 8.5 tonnes en moyenne en Europe. Toutefois, il constate que des efforts seront à fournir en matière d'énergies renouvelables, qui ne représentent encore que 7% de leur consommation énergétique. On est encore loin de l'objectif des 20% préconisé par l'Union européenne à l'horizon 2020…

 

Retrouvez l'étude intégrale en cliquant ici
Paris
Paris © Siemens

 

 

Copenhague
Copenhague © CL
Le Danemark devra miser sur l'éolien
A l'occasion du séminaire technique de l'Union des Maisons Françaises, qui s'est déroulé à Copenhague du 3 au 7 décembre dernier, Anders Hasselager, conseiller au ministère de l'Ecologie danois, est intervenu sur le thème de l'efficacité énergétique dans son pays.
En introduction, il a rappelé que le Danemark avait un marché de l'énergie qui est avant tout scandinave. En effet, de fortes synergies existent entre le Danemark et ses voisins suédois et norvégien. Ainsi, a-t-il expliqué, en automne, période de forts vents au Danemark, celui-ci exporte beaucoup d'électricité vers la Norvège et la Suède. Alors qu'au printemps, l'électricité est importée de ces mêmes pays. Fort de ce système énergétique mixte, le Danemark se targue de n'utiliser aucune énergie issue du nucléaire. La politique énergétique du pays s'est mise en place au sortir de la crise pétrolière de 1974, et certaines mesures ont suivi : instauration d'un planning d'énergie locale, le développement du gaz/pétrole en mer du Nord, le développement des énergies renouvelables dans le milieu des années 80, notamment du vent et de la biomasse, et enfin, la sauvegarde de l'énergie qui est apparu comme une priorité. Anders Hasselager affirme que les effets de ces mesures n'ont été ressentis que dans les années 2000.
Si Copenhague se classe aujourd'hui numéro 1 des villes vertes en Europe, le Danemark, quant à lui, a plutôt du souci à se faire sur ses capacités en énergies fossiles. Ainsi, le représentant du ministère danois de l'Ecologie a déclaré que d'ici à 2018, il n'y aurait plus de gaz dans les réservoirs, tandis que le fuel aura disparu en 2022. L'éolien, dont la capacité atteint 3300 MW, est donc une priorité dans le développement des énergies renouvelables au Danemark. Autre domaine critique, les transports. Pour cela, la voiture électrique se révèlerait la solution la plus adaptée. C.L.

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