C'est maintenant par courriers interposés adressés au Président de la République que les "pour" et les "contre" de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes s'opposent. Le collectif l'Atelier citoyen a ainsi répondu ce jeudi 21 décembre aux collectivités locales, afin de "dénoncer les contre-vérités" du courrier que les élus locaux avaient envoyé trois jours plus tôt à Emmanuel Macron.

"Depuis la remise au Premier ministre du rapport des médiateurs, la fébrilité des porteurs du projet s'est aggravée. Ceux-ci utilisent à nouveau des arguments dont la médiation a pourtant montré de façon détaillée les faiblesses" : dans un courrier adressé au Président de la République ce jeudi 21 décembre, l'Atelier citoyen, une association d'opposants au projet Notre-Dame des Landes, dénonce ainsi ce qu'elle désigne comme les "contre-vérités" qu'auraient selon elle, les élus locaux.

 

L'association répond ainsi "point par point" aux arguments avancés par les collectivités finançant le projet réunies au sein du Syndicat mixte aéroportuaire (SMA), qui réclamaient dans un courrier à Emmanuel Macron lundi, la prise en compte de données "oubliées, voire éludées" selon elles dans le rapport des médiateurs rendu public le 15 décembre.

 

Selon l'Atelier citoyen, fausse est ainsi l'affirmation des collectivités, que le rapport omettait "plusieurs études précédentes de réaménagement de Nantes-Atlantique", présentait une sous-estimation des "pénalités" en cas d'abandon du projet de transfert à Notre-Dame-des-Landes, ainsi que de l'investissement public pour le réaménagement de l'actuel aéroport.

 

Le collectif avance "un total de 60 millions d'euros d'argent public" si l'aéroport reste à Nantes-Atlantique contre "438,5 millions" si un nouvel aéroport se construit à Notre-Dame-des-Landes.

 

C'est également "faux" de dire que le vote des citoyens en juin 2016 sur le projet de transfert "s'est fait en toute connaissance de cause" dénonce l'Atelier citoyen, les arguments présentés à l'époque ayant été "battus en brèche par le rapport de médiation".

 

"Le maintien de Nantes-Atlantique n'a pas d'impact sur le lac de Grand-Lieu, n'aggrave pas les nuisances, permet la densification urbaine dans des zones aujourd'hui gelées, et coûte moins cher que la construction de Notre-Dame-des-Landes. Or, c'est le contraire qui a été dit et écrit depuis des années", écrit l'Atelier citoyen, pour qui "désormais, il est enfin prouvé que Nantes-Atlantique est bien une alternative" à Notre-Dame-des-Landes.

 

Un dossier loin d'être déminé du côté du Gouvernement, qui a promis une décision avant fin janvier sur le sujet. D'ici là, le Premier ministre a annoncé qu'il rencontrerait des élus locaux au début de l'année. Un collectif d'élus opposés au nouvel aéroport, co-présidé par le maire de Notre Dame des Landes, a également formulé une demande d'entretien.

 

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