Selon le cabinet Atis Real Auguste-Thouard, le marché des bureaux en Ile-de-France devait rester plutôt bien orienté. Hausse de l'offre et de la demande, peu de risque de suroffre grâce à une diminution des permis de construire, pré-commercialisations soutenues… voici les tendances pour les mois à venir.

L'immobilier d'entreprise tient bon. Au 1er semestre 2002, l'offre de bureaux est remontée à 3,12 millions de mètres carrés, retrouvant des niveaux des années 1997-98. A Paris intra-muros, 720.000 m2 sont disponibles, dont 50% dans le quartier des affaires. L'offre de seconde main est en forte hausse dans l'ensemble de la capitale et l'offre neuve poursuivit sa remontée dans le quartier des affaires. L'offre est stable en première périphérie, et a augmenté de 340.000 m2 en seconde périphérie.

A Paris, le taux de vacances est en dessous des 4%, y compris dans le quartier des affaires, toujours largement sous le seuil d'équilibre. En revanche, le taux de vacances a nettement remonté dans les secteurs des affaires de l'ouest de l'Ile-de-France, hors la Défense.

Pour 2003, l'offre future restant disponible (surfaces supérieures à 5.000 m2) baisse à 820.000 m2, tandis que les pré-commercialisations remontent à 218.000 m2. Pour 2004, "on assiste au décalage dans le temps des projets qui n'ont pas trouvé preneur", note l'agence.

Les demandes nouvelles enregistrées par Auguste-Thouard ont remonté au 1er semestre, atteignant 1,35 million de m2 après la chute de 2001.

Les transactions ont elles aussi augmenté, avec plus de 780.000 m2 de bureaux placés en Ile-de-France au 1er semestre (source Immostat), notamment grâce à une forte progression au deuxième trimesrre des transactions sur les grandes surfaces.

Toujours pour les transactions, le volume a diminué à Paris, à 80.000 m2, mais remonté à La Défense avec 41.000 m2 après un premier trimestre pratiquement plat.

Pour les loyers, les niveaux restent stables dans le neuf à des niveaux élevés, mais les valeurs baissent pour les bureaux de seconde main à Paris, une tendance qu'on retrouve dans le secteurs des affaires de l'ouest et en périphérie.

L'investissement a remonté au premier semestre, constituant un autre facteur d'optimisme pour l'ensemble de 2002: près de 4,7 milliards d'euros ont été investis, contre 3,96 millions au 1er semestre 2001, malgré des opérations d'externalisation de la part de grandes groupes beaucoup plus faibles que l'année dernière.

Les fonds ont été les investisseurs les plus actifs, avec un placement net de 1,79 milliards d'euros, et les opérations ont été dominées par les acteurs allemands qui ont réalisé 47% des investissements en Ile-de-France sur le semestre.

"Face à une économie hésitante, les investisseurs se tournent vers le marché réputé le plus sûr, celui du quartier des affaires du centre qui a attiré 35% des investissements en France contre 20% l'an dernier", précise l'agence, qui constate aussi une plus forte activité dans les autres régions qu'en Ile-de-France.

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