L'adoption de ce document par la communauté urbaine de Lille met fin à une période d'insécurité juridique de près de deux ans.

C'est le soulagement chez les élus de l'agglomération lilloise (Lille-métropole). Le schéma directeur chargé de lui donner sa physionomie à l'horizon 2015 a été adopté vendredi à une très large majorité.

"Nous l'attendions depuis 15 ans, nous l'avons", s'est exclamé le président de la communauté urbaine Pierre Mauroy. Ce dernier tenait absolument à cette adoption d'ici la fin de l'année car au-delà les règles d'élaboration auraient changé.

La version précédente avait été également adoptée à une large majorité en décembre 1997. Mais elle avait été attaquée en justice courant 2000 par des associations de défense de l'environnement, qui estimaient que le tracé d'un contournement autoroutier menaçait une nappe phréatique fournissant 35% des réserves en eau de la ville.
"Nous avons donné l'image d'une métropole qui n'a pas de sécurité juridique, ni de lisibilité, essentielles pour l'implantation de grandes entreprises" commente dans Les Echos Nathan Starkman, directeur général de l'Agence de développement et d'urbanisme.

Aujourd'hui donc, la copie du schéma directeur a été complètement refaite en "élargissant notre vision à une métropole transfrontalière, de la Belgique au bassin minier", a souligné Pierre Mauroy.

Il a également tenu compte partiellement des souhaits des Verts qui ont toutefois été les seuls à voter contre ce texte. Ainsi, la part des transports en commun devrait ainsi passer de 8% à 15% avec notamment un réseau "tram-trains" de tramways pouvant circuler aussi bien en ville que sur les voies ferrées.

Au niveau du logement, l'objectif est de réaliser en 2015 deux tiers des nouveaux logements en milieu urbain, contre un tiers hors des zones déjà bâties. Entre 4.500 et 5.600 devraient ainsi être construits chaque année.

Sur le plan de l'urbanisme, il est prévu de privilégier la reconstruction de l'habitat ancien dégradé et la reconquête des friches industrielles en ville pour limiter les extensions en périphérie. C'est ce que les élus appellent "la ville renouvelée".

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