Chose promise, chose due. La préfecture de Paris a pris, ce lundi, l'arrêté qui annule l'interdiction de feux de cheminée à Paris. Elle devrait être suivie par les autres préfectures franciliennes d'ici à quelques jours. Cette mesure fait suite aux propos de Ségolène Royal qui souhaitait revenir sur cette décision "absurde".

Quand Ségolène Royal veut quelque chose, elle l'obtient. Une fois de plus, sa détermination a payée, la préfecture de Paris venant de prendre l'arrêté qui annule l'interdiction des feux de cheminée dans la capitale.

 

Cette information de nos confrères de France Info met fin à la polémique attisée depuis plusieurs mois. En effet, l'arrêté préfectoral (n°2013 084 002) relatif à la mise en œuvre du Plan de Protection de l'Atmosphère pour l'Île‐de‐France fixait l'interdiction, aux possesseurs de cheminées, inserts ou poêles à bois, de les utiliser, et ce dès le 1er janvier 2015. Le 9 décembre dernier, la ministre de l'Ecologie avait fait une sortie médiatique remarquée, en qualifiant ce texte un peu trop "schématique" et "absurde". Elle annonçait alors vouloir lever cette interdiction. C'est donc chose faite dès ce mardi 30 décembre à Paris, les 435 autres communes franciliennes ne devraient pas tarder à suivre la démarche du préfet de Paris.

Pas d'écologie punitive

Il faut dire que la mesure - issue notamment d'une étude d'Airparif, organisme chargé de mesurer la qualité de l'air, qui rendait responsables les cheminées de 23% des émissions de particules fines dans la capitale, soit autant que le trafic routier (25%) - avait soulevé bien des critiques. Les professionnels estimaient ainsi que ces chiffres étaient surévalués. La ministre les a donc entendus, jugeant aussi qu'il ne fallait pas aller vers une "écologie punitive". Pour la ministre, l'interdiction n'est pas adaptée aux actions de lutte contre la pollution en Ile-de-France. Elle préfère mettre en place des subventions pour aider les particuliers à changer de mode de chauffage pour réduire la consommation de bois et les émissions de particules, précise France Info.

 

"C'est une décision de bon sens qui va permettre de continuer de goûter au plaisir des feux de cheminée, s'est réjoui, ce mardi, Mériadec Aulanier, délégué général du GCCP (Syndicat des entreprises de Génie climatique et de couverture plomberie). D'autant que cela ne va pas grever la pollution de la région Ile-de-France". Car concernant les chiffres d'Airparif, il dit ne pas les contester, mais demande à ce que soit certifiée leur interprétation. "Une voiture pollue-t-elle sérieusement plus qu'une cheminée", s'interroge-t-il. En attendant, il salue une "décision courageuse" de la ministre, entend que son Syndicat poursuive le travail mené dans le cadre du plan de pollution de l'atmosphère, et appelle tous les acteurs de la filière à prendre leurs responsabilités.

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