Un mois après la signature de la charte "Reconnu Garant de l'Environnement - RGE", Céquami livre sa vision du marché de la rénovation en maison individuelle. Les professionnels certifiés "NF Maison rénovée" encouragent une approche globale des travaux, pilotée par des acteurs certifiés. Le point avec Christophe Bonnavent, le directeur général de l'organisme et les entreprises spécialisées Rénovert et Optiréno.

"Céquami a œuvré pendant longtemps dans le secteur du neuf, mais, dès la fin de 2007, nous avons travaillé sur la rénovation. Ceci afin de répondre au marché, à la recherche de signes de qualité des professionnels", explique Christophe Bonnavent, le directeur général de l'organisme certificateur. "La rénovation est un marché colossal, de l'ordre de 40 milliards d'euros par an, qui est loin d'être structuré", précise-t-il. Céquami a donc développé sa certification "NF Maison Rénovée" pour promouvoir une approche globale des travaux, depuis l'état des lieux et la formulation de propositions, jusqu'à la livraison du chantier, en passant par le passage du contrat avec le particulier et le pilotage du projet.

 

Intégré au dispositif RGE
"Il faut une vision transverse. C'est pourquoi notre certification repose sur trois piliers : l'organisation de l'entreprise, sa relation avec les clients, et la qualité des travaux réalisés", poursuit le directeur général. Mise sur le marché en 2010, cette certification avait cependant été légèrement bloquée par le dispositif "RGE" qui fléchait directement des entreprises ne proposant pas nécessairement une offre globale ou la vision d'ensemble requise. La signature de la charte, sur le salon Batimat, a donc finalement reconnu cette approche, en intégrant à la fois Certibat et Céquami.

 

Certifiée depuis 2010, Rénovert, filiale de Maisons France Confort, s'occupe de travaux de rénovation globale, multi-lots. "Nous réalisons des extensions et des aménagements de maisons existantes pour des familles recomposées ou agrandies. Nos clients ont, en général, 40 ou 50 ans et le financement de leur résidence est achevé ou en passe de l'être", détaille Jean-François Viaud, coordinateur de l'offre Rénovation. "S'ils ont assez de fonds pour partir sur un nouveau projet, le marché de l'immobilier les rend hésitants à partir de chez eux. D'où des idées de transformation de l'habitat, pour déménager tout en restant au même endroit". Un constat que partage Corinne Blanc, présidente d'Optiréno, une autre entreprise de rénovation globale.

 

Concevoir des projets cohérents dans des budgets contraints
Le problème serait de concevoir des projets cohérents, tout en respectant des budgets parfois serrés, et sans dégrader les prestations, ni les performances. "Si le budget est restreint, il faudra procéder par étapes", concède Jean-François Viaud. Si le responsable de Rénovert estime l'enveloppe à 40.000 € en moyenne, elle grimpe à 70.000 € pour Corinne Blanc. "Les jeunes couples ont donc du mal à financer leurs travaux. Mais le manque de foncier entraîne le choix de la rénovation, qui peut également permettre de mettre en valeur l'existant", explique-t-elle. "Nous incitons les gens à être raisonnables sur les surfaces et prestations". Afin de réduire les coûts, la présidente d'Optiréno déclare même parfois confier aux particuliers eux-mêmes certaines phases du chantier, comme les démolitions simples de cloisons ou les finitions. "Mais pas les autres étapes, plus complexes !".

 

Là encore, l'aspect transversal des travaux reprend le dessus, avec l'aspect de rénovation énergétique pure qui cède peu à peu la place à celui de "confort global" incluant la thermique, la lumière ou l'espace. "La RGE sera incontournable à partir du 1er juillet 2014 pour profiter des éco-conditionnalités ou de l'Eco-PTZ", rappelle Christophe Bonnavent. L'objectif est donc de doubler le nombre d'entreprises reconnues, et d'atteindre les 8.000 à la fin de 2014. "Mais il en faudrait beaucoup plus", assène-t-il. "La vision transverse des travaux à réaliser est primordiale. Cela concerne surtout les contractants, mais les groupements d'artisans ou les coopératives sont des solutions potentielles", conclut le directeur général de Céquami.

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