Frédéric Lefebvre, responsable pour GINGER CEBTP Normandie, détaille pour Batiactu le plan de modernisation des installations industrielles, présenté en janvier 2010. Il dresse un premier bilan de cette opération d'ampleur visant à maîtriser les risques liés au vieillissement des équipements industriels français.

Imaginé à partir de la fin de l'année 2008, suite à plusieurs accidents industriels ayant entraîné des pollutions (berges de la Loire et de la Garonne, côte Atlantique, parc régional de la Crau, etc.), le « Plan de modernisation des installations industrielles » doit permettre de résoudre la problématique du vieillissement des infrastructures, de leur maintenance et de leur surveillance. Car l'outil industriel français date des années 1950 à 1970 en moyenne. Aussi, un plan d'actions national a-t-il été lancé par le Ministère de L'écologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer, avec le concours de l'UFIP (Union Française des Industries Pétrolières) et de l'UIC (Union des Industries Chimiques) : tout au long de l'année 2009, six groupes de travail regroupant 130 personnes ont planché sur les mesures à prendre afin de maîtriser les risques et améliorer la maintenance des installations industrielles.

 

Présenté au mois de janvier 2010, le plan comporte 38 mesures réparties en six thématiques : une thématique transverse (1 action), génie-civil (4 actions), canalisations de transport (8 actions), bacs de stockage (14 actions), capacité et piping (7 actions) et instrumentation de sécurité (4 actions). « A l'issue des discussions entre industriels et le ministère, un arrêté a été pris, le 4 octobre 2010 », explique Frédéric Lefebvre (GINGER CEBTP). « Il demande l'adoption d'une démarche de maîtrise Du vieillissement de l'outil industriel par la mise en place d'un plan de surveillance des installations. Si certains éléments, qui font partie des process industriels sont régulièrement contrôlés (tuyauterie, vannes, etc.), les ouvrages entre unités de production et les zones de stockage sont parfois négligés. Le génie-civil qui supporte les ouvrages par exemple, ou les cuvettes de rétention faisant office de sécurité et de barrages à la pollution ont été laissés sans réelle surveillance. Il y a eu parfois défaut de maintenance des éléments supports ».

 

Frederid Lefebvre Ginger CEBTP
Frederid Lefebvre Ginger CEBTP © DR
Aussi les industriels ont-ils pris des engagements pour se conformer au plan d'actions. « La mise en œuvre se déroule en trois étapes », poursuit Frédéric Lefebvre. « Tout d'abord, un état initial est à faire pour tout ouvrage entrant dans le périmètre défini par le 'Guide professionnel pour la définition du périmètre de l'arrêté ministériel du 04/10/20 1- DT 90 de avril 2011'. Pour les réservoirs cryogéniques, les bacs de stockage, les cuvettes de rétention et massifs des réservoirs, l'opération était à réaliser pour fin 2011. Cet état initial permet d'élaborer des dossiers de surveillance grâce à la récolte d'informations et de plans (plans d'exécution, plans projets ou à défaut, plans process ne contenant que peu de données sur les structures) ».

 

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