Le groupe immobilier Knight Frank publie un rapport sur le secteur du luxe dressant le bilan et les perspectives du marché de l'immobilier ainsi que du commerce dans ce secteur. Mais ce qui pourrait sembler être une surprise en ces temps de crises, n'en est rien. Le luxe se porte très bien.

Comme l'annonce une étude réalisée par le groupe Knight Frank, le luxe est «le segment le plus prometteur». «D'abord parce qu'il a pris beaucoup d'avance en s'adaptant parfaitement à la notion de niche, ensuite parce qu'il est le seul à pouvoir s'extraire du contexte local», explique Knight Franck, ajoutant que «sa clientèle vient à lui alors que les autres segments du commerce doivent partir à la rencontre de leur clientèle».

 

Des fréquentations record
Cette étude dévoile, en effet, que les palaces parisiens affichent des taux de fréquentation record. Ainsi, Le Crillon, face à la Place de la Concorde et le Bristol, rue du Faubourg Saint-Honoré affichent complets depuis la fin septembre, et le George V, situé sur l'avenue du même nom, annonçait un taux d'occupation de 90% cet été et de 82% pour le mois d'octobre. Quant au Plaza Athénée, rue Montaigne, ce palace a connu un mois de juillet historique et inégalé depuis sa création en 1913.

 

Nouvelle clientèle
Certains profitent de ce marché du luxe à la hausse pour surfer sur la vague. Ainsi, les boutiques parisiennes de luxe, comme Louis Vuitton, envoisinant les quartiers prestigieux de ces palaces, ne sont pas en reste et tirent pleinement profit de la situation.
Quant à la clientèle, Knight Frank explique, «qu'elle n'est plus seulement issue de la vieille Europe ou de la vieillissante Amérique, mais plutôt de la Russie, de Chine, d'Inde ou du Brésil et que les rangs des millionnaires, milliardaires ou simples riches grossissent».

 

De plus, «il n'est pas anodin que le monde de l'hôtellerie du luxe soit brusquement entré en ébullition à Paris», souligne Knight Frank, rappelant qu'après la réouverture de 152 chambres au Royal Monceau, la création de trois nouveaux palaces se profile. Ainsi, d'ici à fin 2012, le Mandarin Oriental sur la rue Saint-honoré, le Shangri La sur l'avenue d'Iéna, et le Majestic Peninsula sur l'avenue Kléber, tous deux près des Champs Elysées, «offriront près de 460 nouvelles chambres et suites, soit une augmentation de près de 35% de la capacité d'accueil», ajoute le groupe immobilier.

 

Enfin, «l'horizon n'est toutefois pas totalement dégagé car une menace existe», affirme Knight Franck. Celle-ci réside dans ce qui a été qualifié par Guido Mantega, ministre des Finances brésilien, de «guerre monétaire internationale». L'appréciation de l'euro, d'ores et déjà de 8% à 9% face au dollar, à la livre mais aussi face au yuan chinois ou au real brésilien risque de pénaliser les futurs emplettes et séjours parisiens des ressortissants de ces pays.

actionclactionfp