Autres nouveautés, les bétons isolants structurels, imaginés comme une réponse à la réglementation thermique 2012. "Les solutions standards ne passaient plus sans rupteur de pont thermique", raconte le responsable des développements techniques de Lafarge. "Ce type de béton léger réduit les ponts thermiques des façades isolées par l'intérieur : les déperditions sont réduites de 45 %. Le produit permet donc de traiter les singularités des façades". De fait, le coefficient lambda de conductivité thermique, qui est de 1,65 W/m.K pour les bétons classiques, descend à seulement 0,45 pour les bétons isolants. Quant à la valeur de psi, qui caractérise ces ponts thermiques, elle doit obligatoirement se situer sous les 0,6 W/m.K d'après la RT 2012 : elle était de 0,99 pour les bétons standards mais atteint les 0,55 pour les bétons isolants. La pollution atmosphérique est un autre enjeu environnemental majeur auquel les producteurs de béton sont confrontés. Outre la réduction de l'empreinte carbone du matériau lui-même, en incorporant des recyclats ou en abaissant la température de cuisson du ciment (projet Aether), le développement de bétons dépolluants est également récente. Mouloud Behloul explique : "Grâce à une solution photocatalytique avec de l'oxyde de titane et avec l'action des UV, il y a coupure chimique des oxydes d'azote (NOx) qui sont ensuite lavés par la pluie. Il existe une autre technologie de captation des NOx et de nettoyage par lavage qui est valide pour les tunnels et parkings où il n'y a ni rayons solaires, ni pluie".

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