2012 démarre à peine, et déjà la bataille du logement est déclarée. Les prix seront-ils en baisse, le nombre de transactions chutera-t-il ? La fédération nationale de l'immobilier et les réseaux d'agences font le point. Détails.

Dès mardi matin, les réseaux d'agences immobilières donnaient le ton. « Le nombre de transactions de logements anciens en France devrait nettement baisser en 2012 tandis que les prix pourraient se stabiliser et mettre fin à la flambée constatée ces dernières années », estimaient en chœur Century 21, Guy Hoquet et autres Era France. Quelques heures plus tard, le président de la Fédération nationale de l'immobilier, René Pallincourt, expliquait, pour sa part, que l'activité de cette année se stabiliserait autour des 700.000 opérations, soit un recul de l'ordre de 15%, tandis que la Fédération excluait toute baisse des prix des logements supérieure à 5%.

 

Résistance de la baisse des prix
En cause ? La suppression du PTZ+, du Scellier, la réforme des plus-values, l'attentisme pré-électoral, mais surtout la hausse du chômage et le moral en berne des ménages, qui risquent d'entraver l'activité et l'évolution des transactions. « Toutefois, on ne suppose pas d'effondrement du marché », prévient René Pallincourt, malgré une pression de la demande due à la pénurie de logements. La Fnaim soutient l'hypothèse d'une baisse des prix, notamment en raison du resserrement des conditions d'octroi des crédits. Cependant, cette baisse saura « résister », selon la Fnaim, grâce à des facteurs tels l'absence de dégradation de la solvabilité, l'absence de hausse des prix au 4e trimestre 2011, des conditions de crédit encore favorables ou encore la raréfaction de l'offre en zones tendues.

 

Concernant Paris, un des secrétaires généraux de la Fédération estime que la baisse des prix pourrait aller jusqu'à 10% en 2012. Une forte baisse qui fait écho aux fortes hausses de ces dernières années… « Aujourd'hui, ce sont les acheteurs qui ont la main et de fortes négociations sont entamées pour la plupart des logements. Reste les appartements 'familiaux' qui tirent leur épingle du jeu par manque d'offres de produits sur le marché », analyse-t-il.

 

Pour rappel, en 2011, les prix de l'immobilier ancien avaient augmenté de 7.3% par rapport à l'année précédente, selon les chiffres de la Fnaim qui parle d'une « année record ». Le nombre de transactions avait dépassé les 800.000 l'an dernier, soit le niveau de l'année florissante de 2007…

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