Des salariés de la Sonacotra ont observé une grève nationale lundi pour protester contre la "dégradation des conditions de travail" à l'appel des syndicats CGT, SUD, CFTC et CFE-CGC.

"Nous ne pouvons accepter que sous prétexte de la mission de service public confiée par l'Etat, cela se traduise par une insécurité grandissante dans les foyers, un nombre de salariés insuffisant, des heures supplémentaires non rémunérées et un pouvoir d'achat qui diminue", dénoncent dans un communiqué commun CGT, SUD, CFE-CGC et CFTC.

Ces quatre syndicats demandent un treizième mois "comme les associations gestionnaires des foyers", 4% d'augmentation des salaires, 3% de prime annuelle d'objectifs ainsi que des moyens en personnel.

La direction de la Sonacotra a fait état, auprès de l'AFP, de 300 grévistes sur un total de 1.850 salariés. Selon les syndicats, il y avait 53% de grévistes en Ile-de-France et au siège social parisien et 100% sur les sites de Strasbourg, Metz et Nancy. Entre 300 et 400 salariés ont défilé à Paris à proximité de l'Elysée, selon un délégué SUD.

"Nous avons signé fin 1999 avec FO et la CFDT, syndicats majoritaires, un accord ARTT prévoyant une limitation des augmentations salariales à 1,5% dans les 5 années suivantes, et on est arrivé cette année à négocier avec le ministère 2,5%", a indiqué la direction, précisant que "l'augmentation des effectifs des personnels d'exploitation a été de 36% entre 1998 et 2001, notamment en raison de la mise en place de la RTT".

Société anonyme d'économie mixte dont l'Etat est l'actionnaire majoritaire avec 58% des parts, la Sonacotra emploie 1.800 personnes. Elle dispose d'un parc de 72.000 places dont 3 à 4% sont libérées chaque année. Parmi elles, 10.000 se trouvent dans des résidences sociales spécialement conçues pour les personnes ou les familles en situation de précarité.

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