Une trentaine de militants de Greenpeace a occupé mercredi un hôtel en construction dans le parc naturel protégé de Cabo de Gata, situé à la pointe sud-est de l’Espagne.

Les banderoles des militants de Greenpeace réclamaient mercredi la «démolition» de l'hôtel, arguant du fait que ce dernier est bâti «sur des terrains protégés du parc naturel de Cabo de Gata, avec la complicité de toutes les administrations». Les écologistes ont ainsi demander au gouvernement régional d'Andalousie de lancer une procédure de démolition de cet immeuble jugé «illégal».

Greenpeace dénonce «un des plus grands scandales d'urbanisme du littoral espagnol», et la «connivence de toutes les administrations impliquées: mairie de Carboneras, région d'Andalousie et ministère de l'Environnement».
Toutefois, selon Fernando Cabezon, administrateur de la société Azata qui construit l'hôtel, «il s'agit d'une opinion subjective de Greenpeace. Aucune autorité n'a parlé d'illégalité». Et d’assurer : «L'hôtel se situe sur le terrain de la municipalité de Carboneras, entouré d'un espace naturel, près de la plage et du parc de Cabo de Gata-Nijar», et non «dans» le parc naturel en question. Toujours selon le responsable de cette société, les approbations administratives du projet dataient «d'avant la Loi sur le littoral» de 1988.
Doté de 411 chambres sur 20 étages, l'hôtel doit être achevé dans deux mois, selon l'administrateur, estimant qu'il s'agit d'une construction «très jolie».
Le parc de Cabo de Gata est l'un des rares tronçons de littoral demeurant presque à l'état sauvage en Espagne, dont les côtes ont été en grande partie bétonnées pour répondre à la demande du tourisme dit «de plage et soleil».

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