Les professionnels du bois et de l'ameublement se sont regroupés au sein du Codifab pour mener des actions collectives en faveur de leur secteur. Soutenu par une taxe, le nouvel organisme espère développer et promouvoir l'innovation, la recherche ou encore le lobbying. Découvrez plus en détail les axes de stratégie de ce nouvel acteur.

Depuis 1971, il existait une entité spécialisée dans la collecte d'une taxe pour le secteur de l'ameublement baptisé le Codifa. Ce dernier s'est transformé, en avril 2009, en Codifab, avec l'arrivée dans l'organisme des industriels du bois.

 

Le Codifab, c'est avant tout une taxe affectée de par ses textes aux industries qui contribuent à payer cette taxe, soit les industries de l'ameublement et celles du bois. Ce fonds est géré par le conseil d'administration du Codifab, composé pour les deux tiers de représentants industriels et d'un tiers de personnalités qualifiées nommées par arrêté ministériel. La taxe, au taux de 0,20% pour l'ameublement et de 0,10% pour les industries du bois, est obligatoire. Elle concerne des produits fabriqués en France et vendus en Europe et en France ainsi que les produits d'importation hors Union européenne. Outre la collecte de la taxe, le Codifab a également pour mission de financer des actions collectives. «Nous avons la responsabilité de mettre en place des projets en matière de prospectives, de formations, de préservation de l'emploi, d'innovations et de recherches… Des actions qui s'inscrivent sur le long terme», explique Luc Charmasson, vice-président du Codifab.

 

Cinq axes stratégiques
Cinq axes ont été définis par le Codifab pour dynamiser la stratégie de la filière bois, récemment intégrée. Tout d'abord, le projet suppose de séduire le consommateur et de rassurer le prescripteur. Pour cela, une campagne de communication est prévue en septembre pour affirmer le rôle écologique et sociétale du bois. Le deuxième accent sera mis sur le développement et la consolidation des parts de marché : «Nous voulons former les entreprises à proposer des solutions globales», précise Luc Charmasson. Le troisième axe consiste à optimiser et mutualiser les connaissances notamment en termes d'obligations et d'usages au sein de la filière. De plus, le Codifab souhaite rendre les acteurs de la filière bois plus influents, entre autres, par le lobbying. Et enfin, il prévoit d'anticiper l'après-engouement : «Actuellement, le bois suscite l'intérêt mais il faut préparer demain, en regardant ce qu'ont fait les autres filières notamment pour rivaliser avec eux et discuter à armes égales», confie Luc Charmasson. Que ce soit dans l'ameublement ou dans le bois, le Codifab espère avancer de concert sur de vraies problématiques pour promouvoir sa vision de la qualité de vie, a souligné Joseph Grange, président du Codifab.

 

En 2009, la taxe d'ameublement a rapporté 11 millions d'euros pour 11.000 entreprises. Côté perspectives, la filière bois devrait rapporter 2,5 millions d'euros en 2010 pour 20.000 entreprises et, d'ici à 4-5 ans, le montant devrait doubler.

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