En décembre 2010, le tribunal administratif de Marseille avait annulé le permis de construire accordé à Michel Drucker pour l'extension de sa propriété à Eygalières dans les Bouches-du-Rhône. L'arrêt des travaux de l'extension de 293 m² a été ordonné, mais, selon Le Canard enchaîné et l'AFP, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, a fait appel de ce jugement.

La ministre de l'Ecologie est bien la dernière personne à qui l'on s'attendait pour la défense de la villa du Michel Drucker dans les Alpilles (13), un massif montagneux protégé depuis 2006 par la création du Parc naturel régional des Alpilles. En effet, c'est par courrier, le 27 mai 2011, que la cour administrative d'appel de Marseille a informé la Ligue de défense des Alpilles, partie demanderesse qui lutte dans la région pour la protection de l'environnement et la préservation du parc naturel, à l'origine des procédures intentées contre la villa de Michel Drucker, que la ministre de l'Ecologie lui avait demandé d'annuler le jugement prononcé le 22 décembre 2010.

 

« C'est une pratique courante »
D'après le ministère, «entre 300 et 350 fois par an, pour le chiffre des contentieux en matière d'urbanisme et d'environnement, on se pose la question de savoir si on dépose le mémoire en défense, on interjette appel, voire on se pourvoit en cassation». Le ministère de l'Ecologie a invoqué, dans le cas de la maison Drucker «une question de principe» pour éviter que la décision du tribunal administratif de Marseille n'entraîne «beaucoup d'insécurité pour les titulaires de permis».

 

Cependant Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré ne jamais être intervenue dans ce dossier, bien que son nom figure sur le courrier. Selon elle, son administration aurait agi seule.

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