D'ici à la fin de la mandature en 2014, la Ville de Paris s'est fixé comme objectif de finaliser la rénovation thermique de près de 300 écoles. Alors qu'elle a conclu un contrat de partenariat de performance énergétique pour les cent premières en décembre 2011, elle vient de décider de traiter les 200 écoles restantes, soit dans le cadre d'un marché global, soit en conception-réalisation. Précisions.

Le Conseil de Paris a adopté, mardi 12 février, une délibération autorisant la Ville à passer les appels d'offres pour réaliser les travaux de rénovation énergétique de 200 écoles. La mairie lance ainsi un marché d'assistance à maîtrise d'ouvrage de grande envergure pour l'accompagner dans le lancement et le suivi de deux consultations relatives à la rénovation énergétique de près 200 écoles.

 

"Dans le cadre du plan climat, nous nous engageons notamment à réduire les consommations d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre sur ses bâtiments publics de 30 % à l'échéance 2020 par rapport à 2004, nous explique René Dutrey, (EELV), adjoint au maire de Paris, en charge du développement durable. Cet engagement implique en particulier la réhabilitation thermique de 600 écoles parisiennes d'ici à 2020, dont 300 écoles seront concernées durant cette mandature."

 

Déjà 45 établissements rénovés
Pour rappel, par délibération en date des 14 et 15 novembre 2011, le Conseil de Paris a autorisé à signer un contrat de partenariat le 1er décembre 2011 de performance énergétique relatif à 100 écoles parisiennes avec la société Nov'Ecoles Paris composée d'EDF Optimal Solutions, de la Caisse des dépôts et consignations et d'Atlante Gestion. Pour la partie travaux, cette société s'est notamment associée à Léon Grosse, UTB, Cram, Chiarodo & Maillet Architectures et Urilec, précise la direction du Patrimoine et de l'Architecture de la Mairie de Paris. "Au 31 août 2012, les travaux étaient achevés dans 45 établissements, nous précise René Dutrey. Ils ont concerné aussi bien l'isolation (façades intérieures, combles et toitures végétalisées) que des actions sur les menuiseries (remplacements, survitrages et révisions), des interventions en chaufferie, la gestion du chauffage des seuls locaux occupés en période périscolaire, des remplacements de luminaires ou le déploiement sur tous les sites d'une télégestion." Et pour le coût? "La redevance de la première tranche concernant les 100 écoles est estimée à 1,2 millions d'euros par an", ajoute l'élu.

 

Aujourd'hui, la municipalité engage les procédures pour la rénovation de 200 autres écoles, en s'appuyant sur les enseignements de cette première tranche. Pour 140 écoles, aujourd'hui exploitées par le privé, elle a décidé de passer un marché global de conception réalisation exploitation maintenance (Crem). "Pour ce qui concerne les 60 écoles restantes, actuellement exploitées en régie, elles feront l'objet d'un marché public de conception réalisation", souligne l'adjoint au maire.

 

Après les écoles, les piscines
"Aujourd'hui, nous sommes réellement la première collectivité à lancer un projet de rénovation thermique de cette ampleur", nous confirme l'élu écologiste. Le groupe EELV a encouragé, d'ailleurs, la Ville de Paris à aller plus loin dans la démarche. " Cette initiative ambitieuse devra se poursuivre dès le début de la prochaine mandature par une nouvelle tranche de 300 écoles",espère-t-il. Par ailleurs, le volontarisme de notre Ville doit désormais s'étendre à d'autres équipements publics tels que piscines, gymnases et musées. Pour ce qui concerne les piscines, nous venons, par exemple, de lancer un diagnostic sur 28 sites parisiens."

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