Les personnes utilisant trop d'eau la paieront plus cher. C'est la nouvelle mesure qu'a mis en place le gouvernement vénézuélien, pour faire face à la période de sécheresse qui a engendré une grave crise de l'eau et de l'énergie.

Face à la sécheresse prolongée que subit le pays, le Venezuela a décidé d'augmenter les tarifs et de faire la guerre aux gaspilleurs. «Chaque mètre cube en surplus fera l'objet d'une majoration tarifaire», a déclaré le ministre de l'environnement Alejandro Hitcher dans les colonnes du quotidien Ultimas Dias. «Et si ça ne dérange pas ces personnes de payer le supplément et qu'elles continuent à gaspiller de l'eau, on leur coupera le service».

 

Ainsi, dans la capitale, Caracas, le consommateur qui dépassera le seuil limite de 40 mètres cubes d'eau par mois (soit plus de 1.330 litres par jour en moyenne) devra payer chaque mètre cube supplémentaire trois fois et demie à cinq fois plus cher. La ville est déjà soumise à de fortes restrictions depuis novembre, avec des coupures d'eau organisées par quartiers et qui peuvent durer jusqu'à 48 heures par semaine. La sécheresse a également provoqué une grave crise énergétique, à cause de la baisse des réserves d'eau du complexe hydro-électrique de Guri, qui fournit normalement 70% de l'énergie du pays. Et la saison des pluies n'est pas attendue avant le mois de mai.

 

L'opposition au gouvernement socialiste dénonce le manque d'investissements et d'entretien des équipements du secteur.

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