BLOCAGE. L'entrée en vigueur de la réforme des APL par le Gouvernement fait peser des menaces sur les projets de construction de logement sociaux.

Des organismes HLM font part, en ce début d'année, de leurs "difficultés à boucler les plans de financement des opérations nouvelles pour 2018". C'est ce que l'on peut retenir d'un communiqué de presse publié le 15 février 2018 par l'Union sociale pour l'habitat (USH). Ce ralentissement fait suite, selon l'organisme, à la politique du Gouvernement en matière de logement social. "La loi de finances 2018 a imposé aux seuls bailleurs sociaux la prise en charge des économies souhaitées par le Gouvernement sur les APL, à hauteur de 800 millions d'euros en 2018. Cette réforme, financièrement neutre pour les locataires, a en revanche un impact direct sur les fonds propres des organismes Hlm, et donc sur leurs capacités d'investissement", assure l'USH.


Répondre à la demande de logements sociaux

 

Ainsi, les organismes déplorent une diminution du nombre d'agréments de logements sociaux, et "le risque d'une diminution importante de la production de logements sociaux dans les prochaines années est élevé, avec des conséquences défavorables sur l'activité du secteur du bâtiment et sur l'emploi".

 

Par ailleurs, l'USH signale une baisse de 2%, au dernier trimestre 2017, des ventes de logements neufs, et des anticipations négatives pour 2018 en zones B2 et C. Elle impute celles-ci à la suppression par le Gouvernement de l'APL accession. "La baisse des APL et la mise en place de la Réduction de loyer de solidarité risquent d'avoir des répercussions inquiétantes sur la capacité des politiques publiques à répondre à la demande de logements sociaux qui reste à un niveau élevé compte tenu de la précarisation d'une partie de la société française", conclut l'USH.

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