L'Union nationale de la propriété immobilière a présenté mardi son Observatoire annuel de la taxe foncière. En cinq ans, cette cotisation demandée aux propriétaires d'un bien immobilier a augmenté en moyenne de 50%.

Entre 2004 et 2009, la cotisation de la taxe foncière sur les propriétés bâties, payée par les propriétaires, a augmenté de près de 50%. C'est ce que révèle l'Observatoire annuel des taxes foncières présenté par l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), qui souligne au passage que, pendant cette période, «l'indice des prix à la consommation n'a, quant à lui, progressé que de 8%». L'évolution est particulièrement forte dans les grandes villes telles que Paris (+65,49%), Marseille (+45,11%) ou encore Rennes (+30,19%). L'an passé, les revenus de cette taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) se sont élevés à 21,8 milliards d'euros, juste derrière la taxe professionnelle (30,3 milliards d'euros).

 

Selon l'Union des propriétaires, ces «hausses déraisonnables» sont le résultat «de l'augmentation des taux votés chaque année par les collectivités territoriales et de la revalorisation annuelle de la base d'imposition par l'Etat». Le président de l'UNPI, Jean Perrin, dit craindre «que la hausse des prélèvements sur le patrimoine ne cesse de s'accentuer compte tenu des transferts de compétences de l'Etat aux collectivités territoriales et des réformes de la fiscalité locale, tels que la suppression de la taxe professionnelle et la réforme annoncée des valeurs locatives». Pour cela, le syndicat formule plusieurs propositions. Il veut tout d'abord faire instaurer un plafonnement sur les prélèvements obligatoires sur le patrimoine ; puis limiter l'évolution des taxes foncières à l'indice des prix à la consommation, et enfin laisser aux collectivités territoriales la liberté de fixer à la baisse les taux pour favoriser la concurrence entre elles.

actionclactionfp