La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) dénonce les expulsions dont sont victimes plusieurs millions de chinois vivant à la périphérie des villes.

Dans un rapport publié lundi à l’occasion du 18eme anniversaire de la répression du mouvement étudiant de la place Tienanmen à Pékin, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) dénonce les expulsions de millions de chinois, victime de la croissance des villes.

Selon cette étude, au moins 3,7 millions de pauvres et paysans vivant à la périphérie des villes ont été délogés au cours des dix dernières années. 400.000 d’entre-eux vivaient à Pékin et auraient été expulsés à cause des travaux engendrés par la venue des Jeux Olympiques 2008, et bon nombre ne seraient pas relogés.BR/>«Tandis que les centres-villes se densifient avec des gratte-ciels prenant la place des maisons ancienns, des citadins à faibles revenus sont rejetés dans les nouvelles périphéries, au même moment, les paysans qui vivaient sur les terres fraîchement urbanisées se trouvent privés de sources de revenu,» indique le rapport.

La FIDH recommande notamment une amélioration du cadre juridique de ces expulsions, la fin de la répression contre les avocats et militants défendant les expulsés, et la ratification par la Chine de la Convention de l’ONU sur les droits civiques et politiques, signée en 1998.

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