Un joyau de verre au cœur d'un ensemble de bureaux parisien (diaporama)

 

Imaginé par l'architecte Franck Hammoutène, le 32 Blanche est le résultat de la réhabilitation des anciens entrepôts des Galeries Lafayette construits en 1910. En travaux depuis 2010, suite au rachat de ce patrimoine industriel par le groupe Carlyle Real Estate, le site dévoile aujourd'hui un aspect totalement différent pour accueillir, sur une surface totale de près de 21.000 m2, des bureaux. De l'ancien édifice, seule la structure métallique a été conservée, notamment visible sur les poteaux extérieurs. Dans cet espace contraint - situé dans un îlot enclavé entre trois rues - « tout l'enjeu a consisté à ré-identifier l'essence du bâtiment d'origine, à en intégrer les contraintes particulières, à le mettre au service d'un nouvel horizon fonctionnel en créant un ensemble de bureaux résolument contemporain, ouvert sur la Ville et porteur d'une identité forte », résume l'architecte.

 

Une mantille de 37 m de haut
Cette identité forte se caractérise ainsi par la vaste mantille faite de milliers de lentilles de verre qui traverse l'immeuble en son centre, de haut en bas sur 37 m de haut. Ce lustre monumental, placé dans le patio central et s'élèvant d'un miroir incliné de 15 m de diamètre composé de miroirs lenticulaires, diffuse ainsi la lumière dans tous les espaces. « J'ai cherché dans ce puits à mettre en place un dispositif qui soit capable d'une part d'accompagner la lumière et de la renvoyer au plus profond, et d'autre part de jouer un rôle d'interface pour préserver l'intimité de chacun de part et d'autre de ce patio totalement transparent », souligne Franck Hammoutène. Au final, cette mantille revêt trois fonctions : faire scintiller la lumière jusqu'au centre du bâtiment ; préserver les intimités ; assurer la protection solaire.

 

Autre particularité de cet immeuble tertiaire : son environnement. « Le plus intéressant dans cette réalisation, c'est le rapport de la ville autour », souffle Franck Hammoutène. En effet, de chaque baie vitrée, on peut apprécier un « tableau » architectural parisien différent, de par l'hétérogénéité des ensembles qui entourent le 32 Blanche. Si certaines vitres offrent une vue imprenable sur des façades verdoyantes, le végétal n'est pas en reste dans ce bâtiment. En effet, la terrasse, qui domine tout Paris, se dote d'espaces végétalisés propices à la détente des usagers. Des balcons, aux étages inférieurs, sont autant de « respirations » en plein cœur de la capitale.

 

Inauguré officiellement le 24 mai prochain, le 32 Blanche a d'ores et déjà trouvé une partie de ses futurs locataires, avec la société Critéo qui vient de signer pour près de 10.000 m2 de bureaux.