Alors que le gouvernement a juste publié la feuille de route de la future transition énergétique, suite à la Conférence environnementale de la rentrée, le SER-SOLER estime que les mesures immédiates pour la filière photovoltaïque ne sont pas suffisantes.

La feuille de route sur la transition énergétique, publiée par le gouvernement le 20 septembre dernier, a déjà suscité la réaction du SER-Soler, le groupement français des professionnels du solaire photovoltaïque. Les mesures immédiates qui ont été annoncées ne seraient pas suffisantes et pas à la hauteur de la crise que traversent les industriels du secteur. Rappelons que le document annonce une bonification des tarifs d'achat d'au plus 10 % « en fonction de l'origine des composants des panneaux photovoltaïques », afin de privilégier le « Made in Europe ». Par ailleurs, il prévoit de limiter la baisse annuelle de ces tarifs à 20 % au maximum.

 

Mais Soler, la commission solaire photovoltaïque du Syndicat des Energies Renouvelables, avait bien insisté sur la nécessité de revaloriser le tarif d'achat sur le segment des petites installations (puissance inférieure à 100 kW) et de limiter la décroissance annuelle à 10 % au maximum. Arnaud Mine, président de Soler, déclare : « Si la bonification est bien actée dans la feuille de route gouvernementale, cette mesure isolée est insuffisante pour répondre aux enjeux de notre filière : les 1.300 emplois industriels des 15 fabricants français de modules et de cellules restent suspendus à la mise en place de mesures d'urgence complémentaires ». Le président explique également que la commission Soler souhaite étudier très précisément avec le gouvernement, tous les moyens qui pourraient permettre à la filière française de retrouver un équilibre économique tenable.

 

Les éoliennes tournent à plein régime
Du côté de l'énergie éolienne, le SER souligne le pic de production éolien de la journée du lundi 24 septembre. Le parc français de turbines aurait atteint une puissance de production de 5.000 MW couvrant jusqu'à 9 % de la consommation électrique nationale, évitant de ce fait le recours à des centrales thermiques émettrices de CO2. La production instantanée serait équivalente à celle de plus de cinq réacteurs nucléaires.
La feuille de route annonce, pour cette source d'énergie, le lancement de deux appels d'offres pour des parcs offshores au Tréport et à Noirmoutier et la suppression des ZDE (Zones de développement éolien) qui compliquaient les démarches administratives.

 

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