Suite à une manifestation des élus de Blajan, pour protester contre le transfert de terre souhaité par l'industriel Imerys, ce dernier aurait accepté de tous les stopper jusqu'à ce que ses représentants, ceux de l'Etat et les élus se rencontrent. Etait dénoncée l'exploitation des ressources du site, alors qu'Imerys l'a fermé l'an dernier et que le sort des salariés est toujours en suspens.

Imerys a accepté de stopper tous les transferts de terre jusqu'à ce que ses représentants, ceux de l'Etat et les élus se rencontrent, ont déclaré le maire de Blajan et les représentants des communes alentours.

 

Les élus locaux de Blajan (Haute-Garonne) et de sa communauté de communes avaient en effet décidé de s'opposer au transfert de terre prévu par le groupe Imerys, qui a fermé, à l'été 2013, sa tuilerie de Blajan, a indiqué l'AFP. Le maire de Blajan dénonçait la volonté de l'industriel de vouloir transférer un stock de terre vers une autre usine proche de Toulouse, à Léguevin. Avec l'appui de la communauté de communes du Boulonnais, il demandait à Imerys de "ne pas engager les transferts de terre de Blajan vers d'autres sites tant que la reconversion de revitalisation n'aura pas été discutée et validée par les différentes parties et que le niveau d'emploi n'aura pas été retrouvé sur le territoire". Il précisait également que le préfet "n'a pas encore pris l'arrêté modificatif qui pourrait autoriser de nouveaux trajets et transport de terre".

 

Pas d'exploitation sans accord
"Il n'y a plus que l'argile qui intéresse Imerys, mais on ne sera pas d'accord pour qu'on exploite nos ressources sans notre accord comme au Katanga", s'était-il aussi insurgé. Il reprochait enfin à l'industriel d'avoir décidé la fermeture de la tuilerie moins d'un an après avoir obtenu l'autorisation d'exploiter de nouvelles réserves d'argile à Blajan. Un recours a donc été déposé devant le tribunal administratif.

 

Les élus de la communauté de communes ceints de leur écharpe et soutenus ou relayés dans la journée par les Blajanais ont donc bloqué lundi matin le départ de l'ancienne tuilerie d'un camion chargé de terre destinée à l'usine de terre cuite de Léguevin près de Toulouse, à environ une heure de route, a dit M. Castex. Le camion a finalement été déchargé et est reparti à vide en milieu d'après-midi, ont indiqué M. Castex et le président de la communauté de communes Alain Boubée. Imerys a accepté de stopper tous les transferts de terre jusqu'à ce que ses représentants, ceux de l'Etat et les élus se rencontrent, ont-ils indiqué.

 

Pour rappel, Imerys avait, une première fois, retiré un premier plan de fermeture, puis relancé la procédure au printemps 2013. La tuilerie a fermé à l'été dernier, mais le plan social a été annulé en décembre 2013 par le tribunal de grande instance de Toulouse. La direction a fait appel tout en mettant en place un nouveau plan social.

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