Une entreprise chargée d'acheminer les gravats issus des démolitions des maisons victimes de la tempête Xynthia, à la Faute-sur-Mer, les détournait pour les réutiliser à son compte.

C'est un peu le syndrome de la double-peine qui s'abat sur la Faute-sur-Mer. Alors que viennent de commencer les destructions de maisons rachetées par l'Etat suite à la tragédie Xynthia, qui a entraîné là-bas la mort de 29 personnes, un trafic de gravats issus de ces chantiers vient d'être démantelé dans la commune vendéenne.

 

«Une entreprise chargée de transporter les gravats du lieu de destruction des maisons à leur lieu de concassage, conduisait en fait ses camions sur la commune voisine de Triaize pour y remblayer un chemin», explique le sous-préfet de Vendée, Sébastien Cauwel. Or, ces gravats appartiennent à l'Etat. «C'est du vol et du recel de vol, et une infraction au code de l'urbanisme car c'étaient des déchets non traités», poursuit Sébastien Cauwel.

 

Le préfet se réserve maintenant le droit de porter plainte. La Préfecture a annoncé que l'entreprise Genier Deforge,
chargée de la déconstruction des maisons, avait dénoncé son contrat avec Sita, la société chargée du transport des gravats.

 

Cette dernière a souligné qu'elle avait confié les opérations de
transport des gravats à un sous-traitant local, Bâti-recyclage. «Nous avons été choqués» d'apprendre que des décombres avait été dirigés vers une utilisation autre que prévue, a indiqué un porte-parole du groupe. Il a précisé que les 203 tonnes concernées avaient «tous été repris dans la journée du 20 avril», dès que Sita a eu connaissance des faits.

 

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