Cent vingt ans après la fin de sa réalisation, la Dame de fer se refait une beauté. Gustave Eiffel, son constructeur, avait préconisé qu'elle soit repeinte tous les sept ans. La 19ème campagne vient de commencer. Les travaux, nécessitant 60 tonnes de peinture antirouille, dureront 18 mois.

Mardi matin, 25 peintres de la Stelma, une société grecque implantée en France à Saint-Nazaire (44), ont démarré la 19ème campagne de toilettage de la Tour Eiffel. Ce chantier, d'un coût estimé à 4 millions d'euros, nécessitera pour recouvrir les 250.000 m2 d'armature en fer puddlé, 60 tonnes de peinture écologique sans plomb, et environ dix-huit mois de travail.
Les peintres ont donc commencé par le haut, équipés de harnais pour travailler sur les poutrelles, maintenus par des câbles appelés «lignes de vie». Ils travaillent à l'ancienne, sans pistolet. Ainsi 1.500 pinceaux, 5.000 disques abrasifs, 1.000 paires de gants, 1.000 spatules à gratter, 1.500 combinaisons de travail et deux hectares de filets de protection seront nécessaires pour redonner au monument tout son éclat.
Cette année, la couleur utilisée, brevetée «brun Tour Eiffel », ne sera pas uniforme. Les peintres utiliseront trois teintes différentes, plus claire pour le haut et plus foncée pour le bas. En 1889, Gustave Eiffel l'avait voulue revêtue de rouge Venise. Trois ans plus tard, l'ouvrage passait à l'ocre brun.
En plus de la peinture, des contrôles de l'état de la structure seront réalisés. Des pièces métalliques abîmées ou rouillées pourront être remplacées, le cas échéant.

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