Malgré le soutien de l'État, Bouygues, Eiffage et Vinci, qui concourent pour la construction de la ligne TGV entre Tours et Bordeaux, hésiteraient à mettre la main au porte-monnaie.

A l'origine, ils devaient débourser 3 milliards d'euros. Mais selon nos confrères du Figaro, les trois groupes de BTP, Bouygues, Eiffage et Vinci, en lice pour la construction de la ligne TGV entre Tours et Bordeaux, seraient de plus en plus frileux. A l'occasion d'une audition à Réseau ferré de France (RFF) à la mi-décembre, ils auraient mis en avant les changements survenus dans l'économie mondiale depuis le 15 septembre, date de dépôt de leur candidature au projet.

« Un projet pas finançable »

La construction des 340 kilomètres de voies qui séparent Tours de Bordeaux devrait réduire le trajet entre cette dernière et la capitale à 2h, au lieu de 3h aujourd'hui. Des travaux qui doivent coûter 7 milliards d'euros, dont 3 milliards à la charge du groupe vainqueur de l'appel d'offres.

 

Pourtant, selon un proche du dossier, ce chantier pourrait être remis en question : « Un projet de cette envergure qui mobilise plusieurs milliards d'euros de dettes, avec un tel risque commercial, n'est aujourd'hui pas finançable », explique-t-il au Figaro.

Retards en vue

Conscient du problème, le gouvernement a prévu que le plan de relance de l'économie permette à l'État et à la Caisse des dépôts de garantir les prêts bancaires contractés pour financer la ligne. Réseau ferré de France assure d'ailleurs que les trois candidats restent en lice et se tient prêt à rediscuter avec eux le partage des risques pour leur garantir davantage de sécurité.

 

Mais le projet a déjà pris du retard du côté du financement public. Les 55 collectivités concernées par la construction de ce nouvel axe et qui doivent y contribuer à hauteur de 25% n'ont toujours pas bouclé leur financement.

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