Selon l'étude annuelle que vient de réaliser KPMG relative à l'évolution du secteur du bâtiment au cours des cinq dernières années, de 2002 à 2006, le secteur a atteint un taux de croissance record en 2006. Détail de l'étude.

Selon l'étude KPMG*, pour les entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés, l'année 2006 s'affiche en record avec une hausse de l'activité de près de 8 % pour le «gros ?uvre» par rapport à 2007, de 7 % pour le secteur «couverture plomberie sanitaire électricité» et de 5% pour «Aménagements, Finitions» et « Menuiserie, Serrurerie».

Même constat pour les entreprises soumises à l'impôt sur le revenu qui enregistrent une croissance proche de 8% tous secteurs confondus. Cette croissance de l'activité a d'autre part permis la création de 50.000 emplois salariés permanents en 2006 et un développement significatif du CNE (contrat nouvelle embauche) dans le secteur du bâtiment soit 164.000 contrats signés depuis août 2005.

Une rentabilité inégale selon les secteurs

Depuis 2004 le secteur du gros oeuvre maintient son taux de marge globale, par contre l'aménagement et finitions, la couverture, plomberie, sanitaire et électricité et le secteur menuiserie et serrurerie éprouvent des difficultés pour répercuter les hausses de prix des matériaux (cuivre, zinc, fermetures en aluminium, revêtements en plastique?) dans la valorisation des devis.

Au niveau des bénéfices, le secteur «aménagements, finitions» est le plus rentable et le secteur «gros ?uvre» améliore régulièrement sa rentabilité depuis 2002. En revanche, la hausse des prix des matériaux a pénalisé, en 2006, le secteur «couverture, plomberie, sanitaire, électricité».

D'autre part, depuis 2002, les entreprises des quatre secteurs ont amélioré leur ratio d'autonomie financière en maintenant en réserve leurs bénéfices, en remboursant leurs emprunts, en restant prudentes et en modifiant leur politique d'investissements (par exemple location de matériel de chantier au fur et à mesure des besoins).

Perspectives 2007

Au début de l'année 2007, on note un ralentissement de la croissance de l'activité bâtiment du fait du repli des mises en chantiers. Les prix des matériaux restent orientés à la hausse, de même que les taux des crédits immobiliers.

A plus long terme, le développement de «l'énergie durable» offre de nouvelles perspectives au secteur du bâtiment, souligne l'étude KPMG.



* Cette étude porte sur la période des cinq dernières années, de 2002 à 2006, sur un échantillon de 3 600 entreprises, distinguant les entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés d'une part, et les entreprises soumises à l'impôt sur le revenu d'autre part.

Elle met en perspective différents ratios mesurant l'évolution du secteur du Bâtiment sur les quatre secteurs suivants : Gros oeuvre / Aménagements, Finitions / Couverture, Plomberie, Sanitaire, Electricité / Menuiserie, Serrurerie.


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